Ouf! Elle est enfin venue. Un mésaventure a ajouté quelques semaines entre son envoi et le moment où je l'ai eue entre les mains. Comme je m'y attendais, comme je l'espérais, vous avez courtoisement mais fermement décliné mon offre de publication.
Voilà bien longtemps que j'avais compris ma folie de l'été dernier. Je vous avais adressé un texte encore plus mauvais que celui qui est disponible ici, sur internet au travers de ce blog. Il y restait même de nombreuses fautes, de syntaxe, d'orthographe sans oublier celles dues à la frappe. Mais cela n'est rien, car au delà de la forme, c'est tout l'ensemble qui ne vaut pas tripette, du moins pour vous, cher éditeur, pour vous et vos confrères. D'ailleurs, pourquoi est-ce à vous, que je ne connaissais guère que j'ai choisi d'envoyer mes feuillets? Sans doute parce qu'en cherchant dans les librairies il m'avait semblé que vous étiez celui qui correspondait le mieux, ou le moins mal, à ce que j'avais écrit, ou à l'idée que je m'en faisais alors.
A ce moment là, je devais, par tous les moyens, me libérer de ce texte qui était lui-même une façon de me séparer de cette addiction qui m'a empoisonné la vie tant d'années. En suis-je vraiment remis?Comment savoir? Rédemption ou simple rémission temporaire? Quoi qu'il en soit, l'écrire m'a sauvé, même si c'est provisoire.
Cher éditeur, je vous remercie de n'avoir pas voulu devenir propriétaire de mes mots. Ainsi, j'en garde le contrôle, je peux les transformer encore et les partager comme bon me semble. Je ne sais pourtant pas si je vais continuer cette publication ici. Souvent, ces derniers temps, j'ai pensé publier l'intégralité du texte, d'un coup. En ai-je encore besoin? Suis-je encore assez atteint pour accepter cette impudeur? Et "elle", est-elle assez loin de mon cœur pour que je sache enfin m'éloigner dans ce récit de la réalité et enfin y glisser tout ce que je voudrais et que je n'ai pas su y exprimer?
Vous m'en laissez donc la possibilité, cher éditeur, mais que vais-je en faire?