La dernière surprise des quatre jours fous Le célibat ne passera pas par moi : Planète célibataire - the making of (part 2 - la suite)

Publié le 30 décembre 2010 par Anaïs Valente

5 septembre 2010

Je reçois mon tout tout tout premier dessin.  Je fais des bonds de joie.

Un jour de mon agenda illustré, mon texte illustré, mon bébé illustré... Un dessin, un dessiiiiiiiiiiiiin.

Bon, ma petite Anaïs, va falloir te calmer, y'a quatre mois à tenir avant le lancement le 1er janvier.  Et ensuite douze mois à tenir jusqu'au 31 décembre...  Alors tu te calmes !

6 septembre 2010

Pourkwaaaaaaaaaaaa ai-je voulu me la jouer « blogueuse moderne », moi, Anaïs, blogueuse pas moderne pour un euro ?

Pourkwaaaaaaaaaaa ai-je utilisé ce mot, « girly », en parlant du projet aux illustratrices que je contactais ?  Ce mot, « girly », enfin cet adjectif, je l’utilise jamais jamais jamais, mais là, ça me semblait « fun »… Pourkwaaaaaaaaaa ?

Sans doute pour le seul plaisir d’avoir une discussion à mourir de rire… et de recevoir ce mail explicatif d’une illustratrice, sur le côté « péjoratif » de ce mot : « girly » ...

« Pour "girly" , je t'explique et on en parle plus promis  

À la base il évoque l'univers des jeunes filles de 8 à 13 ans... Paillettes et Petit Poney Land quoi. 

Mais passé 20 ans il est plutôt péjoratif : y'a pas mal de blog-bd tenus par des nanas qui se retrouvent affligées de ce petit sobriquet et qui le prennent assez mal (dans l'univers du blog bd, c'est tout simplement mal vu de lire des blogs bd "girly" !  

Bon après, je continuerais l'aventure même si y'a girly dans le titre hein ! »

Horreur et putréfaction, mon projet est « girly » et Petit Poneytesque, c’est indubitable.

D’autant plus indubitable que je l’imagine rose fuchsia, le futur blog.  Shame on me. 

A croire que chuis VRAIMENT girly…


12 septembre 2010

Diantre, fichtre, sacrebleu, je vis un enfer.  J’ai divisé mes 365 jours en lots de sept jours… mais j’ai  zappé le 31 octobre.  Titchu, je dois tout recalculer et recomposer mes lots.  J’ai toujours été nulle en math, c’est pas nouveau.

15 septembre 2010

Au fur et à mesure que je reçois les accords des illustratrices, je leur attribue une semaine et leur envoie les textes qui s’y rapportent. J’en profite pour les relire… et, horreur glauque, j’ai de nouvelles idées, qui me semblent même parfois, horreur encore plus glauque, meilleures… Je me mets alors à espérer qu’une année compte 500 jours…  Passque bon j’ajouterais bien « Vos dix contes de fées préférés » le 32 mars.  Et si j’insérais aussi une chtite méditation sur « La merveille est dans l’instant, on s’en rend compte trop tard » (Et après) le 33 mars ?  Et si… et si… et si…  Bon, ma petite Anaïs, faut te rendre à l’évidence, tu peux plus rien changer.  Ça sera 365 jours, pas un de plus, enfin si, un de plus… vu que j’ai prévu un 29 février dans mon agenda, à tout hasard… et vu que j’ai eu la blonditude de ne pas le supprimer pour cette année 2011… qui ne comprend pas de 29 février… tant pis… ça sera un bonus pour le 28…  Deux dessins pour le prix d’un !

En résumé : pas foutue de diviser 365 par sept.  Pas foutue de réaliser que 2011, c'est 365 jours, pas 366.  C'est bien parti, c'est très bien parti...

19 septembre 2010

L’heure est grave.  Enfin la minute est grave.  La minute méditation que j’ai décidé de virer de l'agenda, pour la survie mentale de l'illustratrice qui hérite de cette semaine (elle ne se reconnaîtra pas, je ne l'ai pas signalé, peur qu'elle m'envoie l'ambulance pour les ceusses avec entonnoir sur la tête) :

« Le soleil vert c’est ... ! » (Soleil Vert)

C'est pas pour méditer, c'est juste parce que ce film, qui a mon âge (snif), a marqué ma vie à tout jamais.  Donc je ne pouvais pas faire l’impasse sur son existence.  Si ça vous tente, c’est à regarder de toute urgence.  Il est sans doute un peu démodé, et pourtant tellement d'actualité en ce moment... et puis j'ai enlevé la fin de la citation pour ménager le super suspens de la mort qui tue la vie.  Làààà, vous sentez l'envie qui vous démange ? »

Non sérieux, je peux pas infliger ça à cette pauvre illustratrice.  Je vire illico, mais cette méditation improbable restera présente sur ce making of, passque bon, on vire pas ainsi une méditation (tout comme on laisse pas bébé dans un coin).

Dans la foulée, je supprime aussi :

« La minute méditation : « Nous avons compris l’emprisonnement que c’est d’être une fille, qui vous oblige à rêver et finit par vous apprendre à manier les couleurs. »

(Virgin suicides.)

Dissertation : c'est quoi, pour vous, manier les couleurs ?  Si après quatre heures vous n’en avez toujours aucune idée, faites comme moi : passez illico à demain. »

Ne vous enfuyez pas, je vous promets que ce que j’ai pas supprimé… ben c’est mieux beaucoup mieux (enfin j’espère, par pitié, Seigneur, faites que ce soit mieux).

23 septembre 2010

Nouveau souci avec une minute méditation qui me semble empreinte de sinistrose.  Ou alors c'est moi qui deviens sinistre ?  Cette méditation, elle parle de ce qu’on aimerait changer sur terre… et j'ai donné des exemples sinistres, indéniablement. Alors je précise à la pauvre volontaire supposée illustrer ça, afin de lui éviter une dépression chronique : « ça semble sérieux cette méditation, mais tu fais comme tu veux, si tu veux illustrer "moi je prononcerais la gratuité des macarons sur tout le territoire français", tu peux aussi bien sûr... »

Attends, chuis pas là pour faire pleurer dans les chaumières ni pour déprimer les illustratrices et les lectrices (et lecteurs), diantre !!!!

Mais en fait, en relisant ma méditation, je réalise que je fais une allusion à Prada.  Ça va, l’humour est sauf.  Je respire. Blonde je suis, blonde je resterai...

13 octobre 2010

Après deux rendez-vous reportés pour cause de maladie… et de maladie (une fois là-bas, une fois ici, que voulez-vous, les vilains microbes nous détestent), me vlà en route vers Skynet, ses tours, sa passerelle que je ne ferai qu’admirer (snif, j'aurais aimé me la péter, là, tout en haut). J’angoisse.  D’autant que dans le hall d’entrée, je dois fournir ma carte d’identité, obtenir un badge, et tout et tout : une forteresse.  Et je repère un attaché-case.  Tout seul.  Abandonné.  J’en suis sûre, c’est une bombe.  Que ferait un attaché-case tout seul dans le hall Skynet, à part exploser ?

Je résiste à l’envie de fuir, ça ferait mauvais genre...

Et l’attaché-case n’explose pas, ouf.

Et voilà, en ce jour solennel, mon projet prend un aspect vraiment réel.  Même s’il l’était déjà, la rencontre avec de vrais humains qui vont le mettre en place avec moi (designer, responsable blogs, responsable Lili...) lui donne toute sa consistance.  Et le nom du projet se confirme : exit 365 bonnes raisons d'être célibataire, bienvenue Planète célibataire (planète terre... planète célibat-terre... vous comprendre le génialissime jeu de mots ?  Bon avec le recul, j'ai pu remarquer que personne n'a pigé mon génialissime  jeu de mots, mais tant pis hein, on va pas pleurer pour ça bouhouhouhouhou).

Après cette réunion bien productive, je zone dans Bruxelles et m’achète des macarons pour fêter ça.  Les derniers macarons que j’ai achetés le furent après mon rendez-vous chez Flair pour la chronique que j’y ai tenue.  Puisse ce nouveau projet se dérouler aussi bien que s’est déroulée ma collaboration avec Flair.  Amen.

15 octobre 2010

Je suis collée à ma boîte mail, mais chaque fois que je reçois un dessin, je m’oblige à attendre quelques heures avant de répondre au mail, pour pas donner l’impression d’être « l’auteure qui attend ses dessins comme chais plus qui attendait chais plus qui et que sa sœur Anne ne voyait rien venir que le soleil qui chais plus quoi ».  Et pourtant, je suis scotchée à ma boîte mail comme le cramé se scotche à sa casserole, croyez-moi.  D’une impatience encore jamais connue.  Mais si je réponds trop vite elles (ils) vont me prendre pour la tarée que je suis, non ?  Ah ben si.  Ben si.

20 octobre 2010

J’ai un horrible pressentiment.  Je sens qu’une illustratrice va me laisser tomber.  Je sens que des milliards d’illustratrices vont me laisser tomber.  Enfin, je sens que toutes les illustratrices vont me laisser tomber (trices et teurs, mais bon, la majorité l’emporte, pour une fois, donc, chers lecteurs, je vous prierais de comprendre "trices et teurs" quand j’écris" trices", ce sera plus simple pour la suite de ce making of).

22 octobre 2010

Ah, si j’étais payée aux pressentiments, je serais richissime. Ri-chi-ssi-me.  Mon projet est projet merdique (remarquez que le projet ne s’appelle plus aventure, du coup).  J’aurais dû le savoir.  J’angoisse d’un coup.  Et si elles me laissaient toutes tomber comme un vieux Tampax qu'a même pas servi ?  Bon, j’arrête tout, j’abandonne tout, et je pars vivre sur une île déserte.  Bon, respiiiiire, t’as encore plein talents tout dévoués à ce projet dont plus personne ne veut fabuleux.   

Je déprime, j’angoisse, je veux mourir.  Puis surgit, telle une elfe magique, une illustratrice qui m’envoie un dessin.  Puis un second.  Et un troisième.  Que son chéri soit remercié à tout jamais d'avoir tardé à rentrer du bureau et d'avoir fait qu’elle dessine en l'attendant, telle Pénélope avec Ulysse. Ça m’a reboostée.  Reboostée grave.  (J'espère qu'elle se reconnaîtra, car je lui vouerai une reconnaissance éternellement éternelle).

Allez, un mars dessin, et ça repart…

(à suivre).