J’accuse Laurent Gbagbo, une tache de honte sur le drapeau…

Publié le 31 décembre 2010 par Menye Alain

TRIBUNE LIBRE DE ALERT2NEG (SON SITE)

…Sur le drapeau ivoirien ! - Comme ça donc la Côte d’Ivoire serait victime d’un complot international organisé par les Etats-Unis et la France ? -
Comme ça donc Laurent Gbagbo serait jalousé par la communauté internationale qui le presserait de quitter le pouvoir pour y installer son pion, Alassane Ouattara ? - Comme ça donc l’avenir de l’Afrique, la fierté et l’honneur du continent berceau de l’humanité, se jouerait en Côte d’Ivoire ? - Comme ça donc le président ivoirien auto-proclamé, qui a prêté serment à la hussarde, au mépris de tous ses engagements pris à Marcoussis puis à Ouagadougou, serait le dernier symbole du panafricanisme, un héritier des Marcus Garvey et Malcom X, un fils des Um Nyobé et de Nelson Mandela, de Kwame Nkrumah, un frère d’armes des Thomas Sankara, Amilcar Cabral, Patrice Lumumba…? - Tout cela serait trop beau si c’était vrai. Force est de constater que tous les discours des partisans de Laurent Gbagbo ne résistent pas à l’épreuve des faits et la vérité sortie des urnes. - Aujourd’hui, alors que la Côte d’Ivoire est au bord de l’implosion et d’une guerre civile aux relents religieux sur fond de xénophobie, j’accuse Laurent Gbagbo d’instrumentaliser les haines et les peurs irrationnelles pour se maintenir au pouvoir par tous les moyens. - Aujourd’hui, alors que le pouvoir d’Abidjan est devenu la risée de la communauté internationale, et qu’il se précise une intervention militaire sous l’égide de l’ONU pour faire respecter le choix démocratique du peuple ivoirien, j’accuse Laurent Gbagbo de parier sur le chaos sanglant pour prolonger son bail à la tête de son pays. - Aujourd’hui, alors les émissaires africains somment amicalement Laurent Gbagbo de partir pour éviter une intervention militaire, j’accuse ce dernier de duplicité, c’est à dire de se montrer en façade courtois, tandis que son entourage développe des discours insidieux et plus que jamais menaçants vis-à-vis des immigrés africains qui constituent près de 36 % de la population ivoirienne. - Aujourd’hui, alors que le pouvoir ivoirien est frappé d’autisme et s’est lancé dans une fuite en avant suicidaire, j’accuse Laurent Gbagbo de pratiquer la politique du pire, de menacer les ambassadeurs de représailles, de pousser ses miliciens et fanatiques à la chasse aux  » immigrés » et aux troupes de l’Onuci. - Aujourd’hui, alors que désormais tout accuse Laurent Gbagbo, j’accuse les apprentis sorciers et les intellectuels payés à la tâche de contribuer à la propagande d’un pouvoir honni, de réécrire l’histoire pour porter au panthéon des grands hommes un homme condamné à répondre de ses crimes contre l’humanité devant la cour pénale internationale. -