Magazine Journal intime

Je hais mon boss

Publié le 01 janvier 2011 par Anaïs Valente

J'ai souvent entendu dire que parfois, dans la vie, il faut dire les choses comme elles sont.

Alors en ce 1er janvier, je vais mettre en pratique ce conseil.

Je hais mon boss.  Je le hais de haine.

C'est pas bien de haïr quelqu'un, qui plus est son boss ?

C'est clair, la haine, c'est caca boudin.

Mais ça fait du bien.

Un bien fou.

Alors, oui, je hais mon boss.

Mon boss qui a bossé entre Noël et Nouvel an.

Tout comme moi.

Sauf que lui, il a bossé malade.

Grippé.

Et devinez qui a la grippe depuis jeudi soir ?

Bibiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Alors, bien sûr, je me suis dit que ce pouvait être une coïncidence, tout est possible.

Mais tout de même quoi.

La grippe.  Et je sais que j'ai la grippe, passque je l'ai lu sur internet :

- La grippe arrive soudainement.  Ça c'est clair.  A 19h45, j'étais au téléphone.  En pleine forme.  A 19h50, je mange mes croquettes de crevettes censées être au parmesan, et j'ai une gêne dans la gorge.  A 19h55 j'ai chaud et froid.  A 20h j'ai la grippe.

- La grippe se manifeste par des courbatures.  Aaaaah, c'est ça qu'au cinéma, quelques heures plus tôt, pour Raiponce, j'avais si mal aux jambes.

- La grippe, c'est un mal de tête atroce.  Atroce est un mot bien trop gentil pour définir cette douleur qui me vrille le crâne depuis 48 heures, croyez-moi.

- La grippe, c'est une forte fièvre.  Quand on alterne les tremblements et la chair de poule, malgré deux couettes et le chauffage à fond, puis les coups de chaud au point de presque se mettre à poil sur son nouveau canapé, c'est une forte fièvre non ?

Donc, oui, j'ai la grippe.  Et en cadeau bonus, vu ma sensibilité pulmonaire, ben j'ai des complications bactériennes pulmonaires.  Passqu'un virus, ça suffit pas.  La grippe, c'est bien plus drôle quand les poumons sont pleins de glaires vertes.  Nan, je rigole, chais pas si elles sont vertes, je les ravale, mes glaires (ah, ça me rappelle ce sondage que vous aviez adoré "que faites-vous de vos glaires").

Vous comprendre pourquoi moi haïr mon boss ?

Passque moi, chuis malade et contagieuse, alors je me terre chez moi, je laisse entrer personne, afin de contaminer ... ben personne.  CQFD.

Et si j'avais encore le moindre doute quand à l'origine de mon mal, savoir boss haï, un sms d'une collègue me signalant être hyper malade, a éparpillé ce moindre doute.

Donc je hais mon boss.

Car non seulement il a fait que mon réveillon se transforme en enfer : moi, vautrée sur le canapé, quasi rien mangé à part des dafalgan 1 gramme, regardé la TV en somnolant, même pas réalisé qu'il était minuit sauf quand j'ai entendu trois pétards mouillés (heureusement, j'aurais pas su aller au feu d'artifice que la Ville n'a pas organisé), mais en plus, il a gâché le premier jour de Planète célibataire.  J'y pensais depuis fin août, à ce premier jour de Planète célibataire : l'émotion du lancement, le bonheur de voir le tout premier dessin, prémisse d'une année entière pleine de jolis dessins.  Ben au lieu de savourer l'instant, j'agonisais sur mon canapé et je me gavais encore et toujours de Dafalgan, me moquant presque de cet instant mémorable pour moi, avec mes 38,8 et ce mal de tête que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi... sauf à mon boss, of course...

Passque je le hais.

Na.


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