Avant de choper cette satanée grippe/bronchite, je me suis lancée, bien par hasard, dans marathon-cinéma : cinq films en sept jours. Pas mal hein ?
D’autant que je les ai tous aimés, et c’était pas gagné…
Premier film : Un balcon sur la mer. On hésite avec Libre échange, mais on décide de commencer par Un balcon sur la mer. Mauvaise idée vu que depuis lors Libre échange n’est plus programmé qu’à 22h, titchu, comme si j’avais encore l’âge d’aller au ciné si tard ma bonne Dame.
J’adore la petite gueule d’amour de Jean Dujardin, mais pas dans les comédies genre Brice de Nice, que je ne regarderais pas, même sous la torture. D’autant que les rôles graves lui vont si bien, mais si tellement bien. Un superbe film dans lequel le passé ressurgit à travers le mensonge, quand notre héros retrouve par hasard son premier amour, perdue de vue depuis qu’il a quitté l’Algérie : mais est-elle réellement celle qu’elle prétend être ? Les images sont magnifiques et l’histoire émouvante, même si parfois un peu longuette. Jean Dujardin et Marie-Josée Croze sont parfaits.
Changement de registre avec le second film : The next three days. Remake américain de Pour elle, fabuleux film avec Vincent Lindon et Diane Kruger, thriller de Fred Cavayé, ce réalisateur qui vient de sortir A bout portant, dont je vous parlais récemment. Remake qui raconte le combat d’un homme pour faire libérer sa femme, injustement condamnée pour meurtre. Pour la faire libérer à tout prix…
Alors, bien sûr, pour les remakes, j’ai toujours une angoisse (j’ai d’ailleurs failli avoir une attaque d’apoplexie en découvrant la bande-annonce de The dinner, soi-disant remake du Dîner de cons, tant je ne pouvais croire que cette bande-annonce totalement ridicule pouvait avoir un lien avec ce petit bijou français). J’angoissais aussi du fait que je connaissais déjà l’histoire… Et bien j’ai pas été déçue du tout, que du contraire. Bien sûr, c’est plus américain, en toute logique, avec plus d’action et un peu moins de psychologie, mais le film captive du début à la fin, Russel Crowe est trop attachant en mari prêt à tout pour sauver celle qu’il aime, les deux heures passent à une vitesse folle et j’étais scotchée à mon siège durant tout le film. Pour résumer : j’ai adoré. Et puis la toute dernière scène, qui n’existe pas dans Pour elle, ces quelques secondes supplémentaires, ça m’a bien fait rire. Voilà voilà.
Troisième film : Les émotifs anonymes.
Un film qui réunit Benoît Poelvoorde dans ce qu’il a de plus émouvant et Isabelle Carré dans ce qu’elle a de plus timide, je ne pouvais pas manquer ça. J’adore Isabelle Carré depuis « Se souvenir des belles choses ». J’adore Poelvoorde car il est namurois et que les rôles qui misent plus sur l’émotion que sur l’humour lui vont à merveille. Et j’adore le duo Carré / Poelvoorde, que j’avais découvert dans « Entre ses mains », un thriller génial. Dans les émotifs anonymes, ils interprètent un patron de chocolaterie et sa nouvelle collaboratrice, qui tombent sous le charme l’un de l’autre sans oser se l’avouer, because eux être émotifs anonymes.
Et bien je n’ai vraiment pas été déçue. Ce film est plein d’humour tout léger tout émouvant. Plein d’émotion tout légère toute drôle. Et plein de chocolat tout doux tout savoureux. Il séduit de la première à la dernière minute. Ça va peut-être vous étonner, mais dans ce film, Poelvoorde m’a rappelé Bourvil : hyper touchant et à la fois si drôle. Et la scène où il chante, ben je n’ai qu’une chose à dire : waaaaaaaaaaaw. Le jour où quelqu’un me chante ça avec la même émotion, je l’épouse sur le champ (et non sur le chant, quoique…).
Voilà une comédie romantique à la belge à voir et revoir, car elle fait un bien fou.
Et puis, si j’ai tant aimé ce film, c’est sans doute car, après l’avoir vu, j’ai réalisé l’évidence : je suis, moi aussi, une émotive anonyme. Sacrebleu, va falloir que je me soigne, y’a des réunions à Namur ?
Film suivant : Bébé mode d’emploi.
Rendez-vous était pris pour aller voir Love et autres drogues, avec Anne Hathaway. Sauf que le soir venu, pas de Love et autres drogues à l’affiche, malgré une sortie annoncée le jour même. Va comprendre.
Notre choix se porte alors sur Bébé mode d’emploi, avec Katherine Heigl, bien que je ne sois absolument pas convaincue. Déjà, je pense que c’est la suite de En cloque mode d’emploi. Cela me semble logique, pas vous ? Mais En cloque mode d’emploi, j’ai pas aimé, trop d’humour gras américain à mon goût. Alors une suite… je crains le pire.
Mais bon, on a décidé d’aller au ciné, faut choisir un film, celui-là me semble le « moins pire ».
J’y vais donc les pieds de plomb.
Et j’en ressors les pieds légers, tant j’ai aimé cette petite comédie sans humour gras américain et pleine de romantisme. Drôle juste ce qu’il faut. Touchante aussi, j’y suis allée de ma petite larmichette.
Bon, pas un film à Oscars, mais un bon divertissement pour une chouette soirée entre filles.
Enfin, dernier film : Raiponce.
Quoi de mieux qu’un petit Disney au moment des fêtes, pour avoir le cœur en joie ? Qui plus est, le 50e Disney !
Raiponce représente à 100 % le genre de dessin animé que j’aime, so romantic, so conte de fées, so prince charmant sauvant jolie princesse. J’aime. Et j’assume. Raiponce, j’ai autant aimé que Cendrillon, autant que La belle et la bête, c’est dire si j’ai aimé, car ces deux-là sont mes préférés de toute ma vie.
J’ai bien ri durant ce film, surtout avec le petit caméléon trop craquant tout plein. Et puis keske c’était émouvant. J’ai carrément pleure, c’est dire si l’heure était grave, car pleurer en matant un dessin animé, à mon âge, c’est limite… Tant pis, j’assume aussi. Et les chansons sont hyper chouettes. Tout comme les images, of course.
Bref, un tout bon Disney.
Mais un détail : ils pourraient pas proposer des diffusions exclusivement réservées aux adultes ? Je dis ça je dis rien hein. Mais y’a trop de mômes quand c’est du Disney, c’est exaspérant.
Et puis, juste une petite chose, pour ceusses et celles qui ont vu Raiponce : hein qu’elle est vachement plus craquante en brune, notre petite héroïne…