La première chanson Fleur Bleue est un petit air d’opéra.
C’est pas super récent, mais c’est chanté par un super grand ténor (oui, j’ai fait un site de fan il y a quelques années sur lui… Référencé par Télérama pendant une journée entière* s’il vous plaît (vu que c’était le seul site internet sur lui et qu’il venait de mourir), j’ai dénommé le grand et l’immense :
L’air est extrait des Pêcheurs de Perles de Bizet (l’auteur de Carmen). L’histoire c’est… du kitsch absolu : Zurga est élu chef du village des pêcheurs de perles (ça se passe en Inde), arrive une jeune fille voilée et vierge qui doit prier pendant que les gars vont au turbin. Arrive également Nadir un vieux pote à Zurga qui n’est pas pêcheur, mais chasseur. Zurga et Nadir se détestent depuis qu’ils sont tombés amoureux de la même fille, une prêtresse d’un temple très lointain. Mais l’amitié est plus forte que tout, alors ils s’entendent bien quand même.
Sauf que voilà, Nadir n’a pas tenu sa parole et il est allé draguer la petite nénette dans le dos de Zurga. Il est venu là, évidemment pour l’oublier parce qu’elle est prêtresse, doit rester vierge, pas toucher ni parler à un mec… patati patata…
La jeune fille voilée a prié, puis elle est rangée de côté à l’écart de tout le monde. Oui, elle aussi doit rester vierge… Et comme par hasard (c’est dingue le nombre de hasard dans un opéra), Nadir qui l’a entendu chanter la reconnaît. Et oui, c’est elle, la fameuse prêtresse !
Bref, il la drague en douce, ils se font prendre et Zurga pardonne la traîtrise de son ami (franchement un bon gars ce type). Pour les sauver puisqu’ils vont être exécutés, il mets le feu au village et les libère. Les deux amoureux s’enfuient tandis que Zurga attend de pied ferme la mort qui l’attend.
Passons sur la mollesse et l’immoralité du personnage de Nadir : il a des airs superbes ! Dont celui-ci. Il vient d’être accueilli par Zurga, se retrouve seul et mélancolique se rappelle de la jolie poupée qu’il a dragué dans le dos de l’autre. (excusez-moi, la description n’est pas vraiment fleur bleue, mais sinon c’est vraiment trop… et j’ai des lecteurs à conserver
Je ne sais pas pourquoi mais la musique m’a toujours fait imaginer que ça se passait en Bretagne avec des danses en costumes traditionnels et des maisons aux volets bleus… Rien de bien exotique en fait !
Voici donc l’air en question, je pourrais me l’écouter en boucle (c’est ce que je fais d’ailleurs! ) :
Et les paroles de Eugène Cormon et Michel Carré puisqu’elles sont libres de droit depuis belle lurette !
Je crois entendre encore
Caché sous les palmiers
Sa voix douce et sonore
Comme un chant de ramier.
Oh nuit enchanteresse,
Divin ravissement,
Oh souvenir charmant,
Folle ivresse,
Doux rêve.
Aux claretés des étoiles,
Je crois encore la voir
Entrouvrir ses longs voiles
Au vent tiède du soir.
Oh nuit enchanteresse,
Divin ravissement,
Oh souvenir charmant,
Folle ivresse,
Doux rêve.
Charmant Souvenir.
*Pour info, le site EXISTE TOUJOURS (à ma plus grande surprise…
Demain, un mardi littéraire avec un roman à télécharger. Rassurez-vous, il n’est pas de moi, mais est parfaitement bien adapté à la thématique !
Et surtout, c’est de la vraie littérature et pas un Harlequin !