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Le cycle lunaire de la femme

Publié le 04 janvier 2011 par Honorquest

 

Question d'une lectrice du blog:

Bonjour Aigle Bleu,

Je me souviens avoir lu dans un de tes livres qu'au moment où une fille a ses premières règles elle devient une femme et qu'à chaque fois qu'elle les a, elle reçoit les énergies féminines de la lune et qu'elle devient donc puissante à ces périodes. Comment se fait-il que je (et de nombreuses femmes) sois plutôt très fatiguée et sans force à ces périodes?

Merci

Véronique

Allo Véronique,

Ces états tiennent au fait qu'il n'y a pas eu d'initiation au caractère sacré de la femme à l'apparition des premières lunes.

La jeune femme qui reçoit et vit sa première lune, dans toutes les nations autochtones, est accompagnée dans la découverte de l'aspect sacré de cette phase dans son cycle, qui fait d'elle une personne pouvant co-créer avec le Divin une nouvelle vie sur Terre. Elle découvre donc cela comme quelque chose de sacré, de grand, de ressourçant, qui participe à la nature même de la divinité dans le monde. C'est là une expérience extrêmement riche, profonde, puissante, qui donne pouvoir à la femme et lui permet d'acquérir le sens d'une fierté, d'une responsabilité, d'une importance, qui fait qu'elle a énormément de respect pour elle-même. Et du fait, à chaque fois que ce cycle revient, ces mêmes émotions sont réactivées à l'intérieur de la personne. C'est donc vécu comme quelque chose de grand, qui va l'inspirer, et produire une ouverture et une communion avec le monde dans lequel on vit.

Les femmes dans le monde occidental n'ont pas vécu cette expérience. La première lune est vécue comme un désagrément, les jeunes filles ne sont pas préparées par les femmes qui l'ont elles-mêmes vécue comme un désagrément. J'ai entendu dans le monde occidental une terminologie désignant la femme dans sa lune comme "indisposée", "dans le rouge", "malade", autant d'expressions qui dénigrent cette phase extrêmement importante et extrêmement riche dans la vie de la femme.

Autrefois, les femmes portaient des jupes pour donner directement leur sang à la Terre Mère. Cette phase était reconnue dans la communauté par la loge de la lune, endroit où les femmes allaient pour se ressourcer et partager avec les autres femmes. Ce lieu était interdit aux hommes. Elles étaient donc reconnues par tout le monde autour d'elles dans leur participation avec les forces vives de la nature. Donc elles ne pouvaient pas vivre cela comme un désagrément.

Aujourd'hui, les femmes ont l'impression de perdre de l'énergie, de perdre leur sang, de perdre quelque chose. Autrefois c'était un partage. Ce qui était donné à la Terre était reçu comme un temps de vision, de méditation, de ressourcement, de partage. C'était un état de réciprocité donc, qui n'est plus vécu comme tel aujourd'hui. D'où les douleurs, les dérèglements dans le cycle, les symptômes pré-menstruels, la fatigue, etc.

Cependant il existe un moyen de corriger cela aujourd'hui: en vivant le rituel que les femmes vivaient autrefois à la puberté pour reconnaître leur nature sacrée. J'ai déjà accompagné des femmes, ayant de 25 à 65 ans, dans ce rite pour honorer leur nature sacrée et faire ce qui aurait dû être fait au moment opportun. "Il n'est jamais trop tard pour bien faire", comme dit l'adage.

Je vais d'ailleurs donner un cycle de sept jours pour les rites de passage début avril en Champagne-Ardennes. Surveillez le blog pour plus d'informations.

Même sans vivre ce rite si la femme prend du temps pour elle à chaque cycle, si elle infuse cette période de son cycle avec un sentiment sacré, de beauté, si elle sait ainsi se respecter, il y a de grandes chances qu'elle vive cela tout à fait différemment.

Aigle Bleu

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