Depuis plus d’un mois, la situation en Côte d’Ivoire est bloquée. A qui la faute selon vous ? Pas besoin de cogiter, les responsabilités ne sont pas partagées. Hier, le président français, tout en réaffirmant que son pays ne reconnait comme président, qu’Alassane Dramane Ouattara, a indiqué que la France n’interviendra pas militairement dans ce conflit africain. Quant à Laurent Gbagbo, il semble vouloir jouer l’apaisement, à moins de chercher à rouler dans la farine, la communauté internationale qui le désavoue. Ambiance.
On lit ici et là que la France pyromane ne doit pas jouer les pompiers. Soit, mais, de quel côté sont les vrais pyromanes ? Il ne s’agit pas de soutenir les propos de Sarkozy mais quand même. Certains, dans leurs discours amphigouriques nous disent aujourd’hui que le sortant ivoirien est de bonne foi lorsqu’il demande un recomptage des voix. Quel mensonge ! Qui peut croire à ce professionnel du double langage ? Il bloque tout depuis plus d’un mois et subitement, il devient un homme de consensus qui veut la paix ? Quelle ironie ! J’approuve l’attitude du clan Ouattara qui refuse de transiger. Avec qui au juste va-t-on discuter ? Un boucher ?
D’ailleurs, ce matin, Libération fait un reportage accablant sur cet homme qui mérite plutôt la CPI que le palais présidentiel ivoirien. Selon un diplomate français en poste en Côte d’Ivoire, le gouvernement français s’est montré complaisant vis-à-vis de Laurent Gbagbo qui voulait, en 2002, faire assassiner Alassane Dramane Ouatarra, le président ivoirien élu. Ce ne sont pas des paroles d’Évangile mais comment douter, avec un pedigree aussi colossal que les assassinats du Général Guei, de Rose Guei, du journaliste Kieffer, de Monoko-Zohy, du docteur Dacoury-Tabley, les escadrons de la mort, les charniers de Yopougon, etc ? Aucune enquête à ce jour. Cherchez l’erreur !
Les émissaires de la CEDEAO auraient dit ceci à Laurent Gbagbo:
- Pensez-vous à vous ou à votre pays ? Croyez-vous vraiment qu’il sera possible, à termes, de vivre sans ambassadeur, sans voyager, privé d’exportations puisque qu’un embargo sur les produits ivoiriens se précise ? Voulez-vous qu’on vous attaque pour sauver la Côte d’Ivoire du chaos futur ?
Il aurait répondu: non.
Alors, chant du cygne ? L’heure a sonné, le temps des biscotos et des salmigondis est terminé. Il faut qu’il rende son tablier pour permettre à la Côte d’Ivoire d’aller de l’avant. Que les Dumas et autres Vergès reviennent en France au lieu d’aller dans un marigot sans fin ni fond. Vivement la fin de la récréation !