2011, je voeux pas

Cette année, j’ai du mal avec les vœux…

Bonne année.

Il se passe un phénomène étrange chaque année aux alentours du 31décembre… L’année qui vient de passer est toujours pourrie, remplie de mauvaises choses et on se souhaite tous les uns les autres que la prochaine soit merveilleuse. Malgré mon naturel optimiste, j’ai quand même du mal à croire que les choses vont changer radicalement en une nuit. Surtout pour des dates aléatoires selon les cultures, les religions. Les chinois doivent encore attendre un peu avant que cette fichue année se termine. Pourquoi eux se taperaient-ils cette année pourrie un mois de plus ? Faut dire que l’année du « lapin de métal blanc  » promet, rien que son nom… C’est mon Nabaztag qui va être content !

Bonne santé.

Comme vous le savez, je bosse dans le milieu de la santé, et mes patients ont du mal à me croire quand je leur souhaite ça, même avec toute la sincérité du monde. Et puis, réfléchissez, souhaiter une bonne santé à quelqu’un de vraiment malade, ça ne fait que retourner le couteau dans la plaie. Parce que malheureusement, ce ne sont pas vos bons vœux qui vont faire disparaitre les métastases, ni remonter le taux d’oxygène dans le sang si désespérément bas. Non, je découvre à 31ans que souhaiter bonne santé à quelqu’un de malade ne peut que lui plomber le moral…

Joie et Bonheur.

« Tous les hommes recherchent d’être heureux.(…) C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Et cependant, depuis un si grand nombre d’années, jamais personne, sans la foi, n’est arrivé à ce point où tous visent continuellement » Blaise Pascal

Et oui, l’Homme est en recherche continuelle de bonheur, sans jamais pourtant arriver à l’atteindre. Je vais pas philosopher deux heures là dessus, mais ce vœu est un peu utopique, non ? Quant à la joie, ce sentiment à la base du bonheur, elle est on ne peut plus éphémère. Des fois, il faut juste savoir la trouver, dans un éclat de rire de bébé, dans la douceur de l’air du matin, accompagnée d’un beau soleil (m’enfin en ce moment, la douceur…) Mais si vous aviez vraiment le moral dans les chaussettes le 31, je doute fort que ce sentiment soit présent le premier…

Chance.

Ahah, quoi de plus aléatoire que la chance ? déjà c’est une question de point de vue la chance, certains en verront ou d’autres n’en verront pas. Vous avez un accrochage en voiture avec une personne du sexe opposé qui correspond tout à fait à vos critères : chance ou pas ? Pour moi, tout au long de l’année, de la vie, la roue tourne, et on enchaine les galères, ou les moments de joie. Alors une année entière bloquée sur la case chance, je veux bien, mais j’ai du mal à y croire…

Bonnes résolutions.

Voilà un truc qui m’a toujours fait marrer, parce que moi j’en ai jamais de bonnes résolutions. J’essaie de changer tout au long de l’année, d’être meilleure, mais c’est pas le 31 décembre qu’il me prend subitement l’envie de faire un truc génial pour le premier janvier. Jamais. En fait c’est facile de se filer une date pour ses résolutions, ça évite bien d’en prendre le reste du temps. Non, je vais continuer à essayer de m’améliorer encore et toujours, parce qu’on peut le faire chaque jour de l’année. Une bonne résolution, même ne serait-ce que se mettre à trier ses ordures pour laisser une planète un peu plus propre à nos enfants, ça peut se décider un 5 janvier aussi. Et puis franchement, vous en connaissez beaucoup des gens qui se sont tenus à ces paroles lancées juste après le champagne, et avant le digestif ?

Enfin, je ne suis ni dépressive, ni de mauvaise humeur (quoique), j’ouvre juste les yeux un peu plus chaque jour, à chaque nouvelle épreuve de la vie. Parce que c’est ça la vie, des épreuves qui apportent toutes sans exception une leçon, un truc à retenir, ou juste une carapace sur le dos un peu plus solide à chaque fois.

Pour finir, je dirais juste que si vous voyez passer un tout petit moment de bonheur, de joie, profitez-en jusqu’à plus soif !

Bonne journée

EDIT : j’ai quand même fait mon billet de vœux cette année, cet article commençait à tourner dans ma tête, et le ton du billet commençait à le laisser pressentir…