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10 choses que « Qui veut épouser mon fils ? » nous a appris sur les femmes

Publié le 05 janvier 2011 par Obi3fr

QVEMF
Parfois pour faire un état des lieux de la condition féminine en France, il n’est pas utile d’aller écouter une conférence d’experts. Une émission TF1esque peut nous en apprendre plus. 10 petites choses que QVEMF nous a permis d’apprendre sur les femmes:

1/ Les femmes violentées l’ont bien cherché
Giuseppe menace explicitement Audrey en lui disant « Sinon, ça va mal aller… » puis en faisant signe de lever la main sur elle. Pour la défendre, nulle solidarité féminine: Samira affirme qu’elle n’avait qu’à pas « provoquer un macho » et la mère de Giuseppe qu’elle « ne sait pas le prendre. »  Juste pour mémoire, une femme meurt chaque jour sous les coups de son conjoint.
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: ton mari te bat ? Ok, mais tu l’as peut-être cherché: avais-tu bien mis la table ?

2/ Pour être aimée, ne soit pas trop diplômée
Nulle chercheuse en biologie, nulle docteur en anthropologie, nulle professeure, nulle mathématicienne, nulle auteure de Prix Goncourt: QVEMF repasse au contraire en boucle la tirade de Sarah se présentant « Je suis secrétaire médicale » en illustration de la voix off affirmant qu’elle est « la belle-fille idéale ».
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: si tu es intelligente, cache-le derrière un kilo de sillicone.

3/ Mi-pute, mi soumise ?
Toutes celles qui « couchent » (Clara, Charlotte, Cindy, Angélique) ou jouent sur le registre du sexe sont éliminées dans l’étape suivante. D’ailleurs Giuseppe le confirme: « Une fille sexy c’est pour une nuit, pas pour se marier. » Du côté d’Alban, c’est la même chose – sauf qu’aucune candidate ne veut coucher avec lui d’après ce qu’en dit le montage
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: couche mais ne t’étonne pas de te faire larguer après. Bitch.

4/ Une bonne mère est incestueuse
Les mères du programme sont présentées comme de très bonnes mères, fusionnelles, folles d’amour filial pour leur fils. Pour ma part, je ne peux pas m’imaginer aller parler préférences sexuelles de mes enfants avec eux, ni évaluer avec eux qui pourrait être un « coup d’un soir ». N’importe quel psy trouverait ça pire que malsain. « T’inquiète pas Alban, hier Jessica elle a fait une pirouette sur le lit elle doit y aller… » est-ce vraiment la phrase d’une mère qui remplit son rôle, à savoir éduquer ses enfants pour leur permettre de devenir des adultes et de vivre par et pour eux-mêmes ?
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: as-tu roulé une pelle à ton fils pour lui souhaiter bonne nuit ? non ? mauvaise mère !

5/ La beauté est une notion suggestive
La mère de Florent proclamant que son fils est « le plus beau de Marseille », c’est hilarant (et je ne dis pas ça parce que j’ai épousé un Marseillais). Ajouter qu’il a « du charisme » alors qu’il a le regard d’une huître, et conclure par « je suis moi-même très belle » … Giuseppe affirmant que Karyn a « un visage parfait » et Florent s’extasiant sur Jessica, dont on va être gentil et ne rien dire ici. D’ailleurs, le seul critère de beaucoup des mères est « qu’il épouse une belle femme ». Sans doute ont-elles été très belles à un moment, mais il est étrange que des femmes loin d’être des canons de beauté focalisent à ce point sur l’apparence. Elles devraient au contraire être bien placées pour savoir que la beauté s’en va, et quand elle est partie, que reste-t-il ? (c’est beau on dirait du Cabrel)
Ce que la téléspectatrice doit comprendre
: aie une beauté discrète ou a maxima, la beauté de « la plus jolie fille du village » (de trois personnes) moins tu es vêtue, plus tu es « belle ». Si tu es jugée moche par belle-maman, sois prête à te faire refaire les seins.

6/ Malgré que t’as un tic de langage, on va dire
Que Marie-France, la mère de Giuseppe, enchaîne les « malgré que », qu’Alexandre ne cesse de dire « on va dire… » et qu’Alban ne puisse pas s’empêcher de claquer sa langue avec un regard qui pue le cul, pardonnez-moi l’expression, ne choque personne. En revanche, que la voix off dise à deux reprises « malgré que… » lors de la dernière émission permet de se poser des questions sur le niveau, non pas des candidats, mais des éditeurs de l’émission. Et cela remet tout en question: cette façon de présenter les femmes, était-ce vraiment du second degré ?
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: hein quoi qu’est-c’t'as dit ?

7/ La solidarité féminine n’existe pas (ou si peu)
Coups bas (« Samira a mal parlé du père ») sournoiseries (Sarah / Charlotte) ou carrément bagarres (Adeline et Jessica brune -> celle que Florent trouve classe alors qu’elle a fait des bras d’honneurs aux autres filles en criant « biip ») critiques sur le physique de la part des belles-mères… la solidarité féminine semble bien être un mythe. Toutefois, une mention spéciale pour Jessica la blonde qui a la fin « venge » l’humiliation de Lola, autre prétendante éliminée grossièrement par le décidément très distingué Alban.
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: la femme est une louve pour la femme. Be a bitch. N’ai aucun scrupule, sois une moins que rien !

8/ Les femmes présentatrices ne servent à rien
Après Carole Rousseau glaçon dans MasterChef, voici Elsa Fayer pot de fleurs dans QVEMF.
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: les interventions couillues, c’est pour les hommes. Si tu es une femme animatrice, sois belle et tais-toi.

9/ Les repas tu feras
Une obsession pour tous les candidats: que leurs femmes leur fasse la cuisine. Dès le premier rendez-vous, Florent demande aux filles si elles cuisinent, quand on leur demande leur relation de couple idéale c’est « de rentrer avoir ma femme pour manger »… Aucun d’entre eux ne répond « d’avoir des échanges passionnés sur le sens de la vie » ou « qu’on écrive ensemble un roman fantastique » ou encore « faire le tour du monde avec elle ».
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: va faire les courses. Et dépense bien de l’argent pour aller ensuite faire les repas.

10/ Toutes des garces, sauf maman (et encore)
Ces garçons sont donc obsédés par leur mère, certains allant jusqu’à dormir avec elles (le cododo à trois mois pourquoi pas, à trente ans ça devient un peu compliqué…) se faire caresser par elles en caleçons, et affirmer franchement « Je cherche une femme comme maman ». Giuseppe n’hésite pas à passer un anneau au doigt de sa mère, celle-ci commentant d’un « Depuis le temps que j’attends que mon fils m’épouse » qui ferait se retourner Freud dans sa tombe.
Ce que la téléspectatrice doit comprendre: Tu ne veux rien comparée à ta belle-mère. Sens toi mal dans ta peau. Complexe. Consomme.

Pour l’an prochain, je propose qu’on la rebaptiste « Je veux épouser mon fils ! » ou « Qui veut éduquer mon fils ? » Et je me ferais un plaisir de jouer à la Super Nanny avec cette bande de goujats – et avec leurs mères au passage, les chiens ne faisant pas des chats !

Source YahooPourElles

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