On appelle traditionnellement Rois mages (en fait « les mages », dans l’Évangile selon Matthieu) les visiteurs qui, ayant appris la naissance de Jésus, vinrent de pays étrangers lui rendre hommage en lui apportant des présents d’une grande richesse symbolique : or, encens et myrrhe. Il n’est nullement fait mention, dans l’évangile, qu’ils aient été trois, ni même qu’ils aient été rois. Le nombre de trois est supposé du fait que trois cadeaux aient été apportés. Il n’y a absolument aucun nom d’indiqué dans l’évangile, mais la tradition populaire dit que les trois rois Mages se nommaient Melchior, Balthazar et Gaspard.L’Adoration des Mages (conservé au J. Paul Getty Museum à Los Angeles) Andrea Mantegna approx. de 1495 à 1505 Il existe encore des endroits, comme en Espagne, où les cadeaux sont distribués aux enfants le jour de l’Epiphanie et non celui de Noël ; ce, dans la logique des Rois mages, qui offrirent leurs présents, à l’enfant Jésus, 12 jours après sa naissance.Quant à la galette, c’est une tradition d’origine française, qui avait déjà cours au XIVe siècle. La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée “part du Bon Dieu” ou “part de la Vierge”, était destinée au premier pauvre qui se présenterait. La fameuse galette des Rois, mangée le 6 janvier, date choisie comme jour anniversaire du passage des Mages dans la crèche, existe au moins depuis 1300. On nomme roi d’un jour celui qui trouve la fève dans sa part, la galette ayant été partagée par un enfant aux yeux bandés.
Autrefois, il s’agissait de fèves véritables, ou bien de haricots blancs ou de pois chiches. Les premières fèves en porcelaine ne sont apparues que vers 1875 et ont longtemps gardé des formes symboliques évoquant la chance (trèfle, fer à cheval), la richesse (voiture), l’amour (roi ou dame de cœur), le pouvoir (reine, couronne ou château) ou la vertu (Enfant Jésus). Enfin, à travers sa forme ronde comme le Soleil, la galette des Rois évoque l’univers
Fèves du musée de Blain