Par Eric Bietry-Rivierre
03/01/2011 | Mise à jour : 16:51
La Fondation Beyeler, à Bâle, réussit à proposer une synthèse claire et équilibrée des mille fulgurances de la modernité viennoise à l'aube du XXe siècle.
Envoyé spécial à Bâle
La Danseuse, 1916-1918,de Gustav Klimt . (Collection particulière, Courtesy Neue Galerie, New York)
Européenne par excellence, la modernité viennoise fait en ce moment halte en Suisse (1). Ensuite, elle reviendra chez elle. Le Palais du Belvédère inférieur ouvre le 17 février prochain une exposition centrée sur les autoportraits d'Egon Schiele (2). Puis, à partir du 14 octobre, il rend hommage aux pères fondateurs Gustav Klimt et Josef Hoffmann. L'étroite collaboration des deux maîtres a ouvert de nouveaux horizons en matière d'art total en Occident. Le Belvédère, qui possède la plus grande collection de toiles de Klimt au monde, veut la présenter au grand complet afin de fêter dignement en 2012 le 150e anniversaire de sa naissance.
À Bâle, les vastes salles blanches offrent un prologue idéal à ces fastes. Voici, en deux cents toiles, aquarelles et dessins, ainsi que des maquettes d'architecture, des meubles, des projets de textiles, de la verrerie, de l'argenterie, des affiches d'artistes et des photographies, une sélection très synthétique d'un mouvement pourtant foisonnant et protéiforme. La scénographie épouse le rythme d'une valse à trois temps. Klimt d'abord, Schiele ensuite; architecture et design enfin.