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L’Émancipation du Prolétariat passe par l’abolition du Salariat

Publié le 07 janvier 2011 par Hugo Jolly

L’Émancipation du Prolétariat passe par l’abolition du SalariatTrès bref retour en arrière

L’être humain n’a pas toujours été libre, même s’il ne l’est aujourd’hui qu’en apparence –En toute relativité à sa condition avec le capital-, ou du moins, il a parcouru son histoire via diverses classes, toujours assujetties celles-là, à une certaine minorité élitiste, pour ainsi la nommer. On pourrait aujourd’hui croire qu’il est arrivé au summum de sa libération, de son émancipation, mais il n’en est rien, bien au contraire. Il lui faudra pour ce, comprendre qu’il ne peut être assujetti à personne d’autre qu’à lui-même, ou qu’à son espèce en général -Le rapport de force oblige et de la sorte, ce dernier repoussera toujours les limites de l’exploitation de l’humanité par elle-même, il repoussera également donc, la bêtise collective pour faire place à la conscience collective.-.

L’humain s’est donc, après s’être défait des monarchies –Je ne ferai pas le tour des diverses époques, je noierais le lectorat dans un vaste ragoût de radotage. Et je n’ai pas non plus l’intention de rapporter les derniers vestiges d’un passé……, dépassé pour le peu de foi que je puisse détenir.-, buté à la dictature de la bourgeoisie, classe possédante, qui venait tout juste elle-même de damer les monarques pour installer son propre dictat. Cela va de soi qu’il y avait gain pour l’humanité, et on ne pourrait l’infirmer puisque la dictature bourgeoise représentait néanmoins une plus grande partie de l’humanité que celle des monarques et donc, une plus grande représentation populaire également et conséquemment, un plus grand partage des richesses créées par les paysans et divers artisans, ou les salariés de ceux-là.

Mais aujourd’hui, avec les conséquences qu’occasionne l’existence de cette classe minoritaire et parasitaire, on ne peut que remettre en question cette nouvelle formation d’oligarques, concentrant visiblement chez elle, la richesse créée par les autres. Et cela n’est plus réfutable, et les récentes statistiques permettant de noter une nette concentration de la richesse chez une minorité  de millionnaires et de milliardaires l’affirment également. Seuls les idiots utiles du capitalisme continuent d’affirmer, sans bégaie, que la richesse est créée et méritée par les possédants des moyens de production et nul autre. Et seuls ces mêmes propagandistes ne cessent d’affirmer également, que la richesse peut se répartir dans le système capitaliste des bourgeois, quand on y met l’effort et les sacrifices. Comme si ces efforts et ces sacrifices n’étaient pas communément consentis par les travailleurs faisant vivre ces parasites…, comme si les seules bonnes statistiques n’étaient que les leurs, comme si les seules bonnes solutions aux maux qu’ils équivalent ne pouvaient que provenir d’eux. Mais en réalité, l’idéalisme philosophique qui les afflige leur impose de perpétuer leur bêtise, et la nôtre par l’intérêt commun qu’ils puissent avoir entre eux. Mais là encore, en réalité, il lui faut comprendre (au prolétariat) qu’il ne fait pas partie de cette classe parasitaire qui se pavane embourbée des «babioles» et de ces inutilités diverses de luxure ou de pacotille, créées par sa propre classe laborieuse et salariée qui, grâce à sa force de travail conjuguée à des moyens de production –Qui appartiennent à ceux qui peuvent se les permettre, soit donc ceux qui possèdent du capital. Les chances de s’enrichir n’appartiennent donc également et ironiquement aussi, qu’à ceux qui peuvent se le permettre, donc aux riches.-, peut se permettre d’ajouter de la valeur aux produits de base qui n’en possèdent point ou peu, eux-mêmes, ces derniers, extraits et transformés par d’autres salariés en amont des chaînes de production. Finalement, la classe salariée n’a pas accès aux moyens de production qui permettent l’enrichissement personnel –Sauf si elle en a les moyen$.- , ni même à toutes les babioles qu’elle peut créer de son labeur, mais ses exploitants, eux, cette minorité de possédants de ces moyens de production (Au Québec, nous sommes des millions de travailleurs, et il y a environ 180 000 employeurs.), le peut. Et parce que cette dernière possède les moyens de s’approprier les «moyens de s’enrichir», elle possède par conséquent, via les moyens de production, les moyens de se payer l’exploitation du labeur du prolétariat, en un statut statué par elle-même, via ses valets à l’Assemblée nationale du Québec et des autres capitales de ce monde.

Les nouveaux oligarques

Ces nouveaux tyrans sont des gentilshommes, ils portent la cravate. Le veston carreau, très rarement, sauf pour se démarquer, comme des coqs. Ils possèdent le capital, et en le possédant, ils possèdent tout, même les libertés et les droits. Dont la «liberté» d’exploiter son prochain, mais encore faudrait-il que le prolétariat soit destiné à devenir son prochain. Ce n’est point le cas, malgré que des loteries tentent de s’assurer d’un tel partage du trône via celui des richesses, et nous l’observons clairement en voyant ces nouveaux gestionnaires du jour, gâcher leur fortune illico dans des babioles inutiles qui n’ont plus rien à voir avec une demande consciente, cela ne fonctionne pas. Le prolétariat est inconscient de ses propres conditions, de ses propres conditionnements y menant évidemment donc.

Comment ces bourgeois exploitent-ils leur prochain? De diverses façons, dont par les besoins primaires, secondaires, et etc. des prolétaires, et via également, le labeur d’autrui –du prolétaire en l’occurrence-, dont ils tirent profits de la valeur ajoutée qu’il crée, celui-là, vendant sa force de travail pour subvenir à ses besoins et/ou ceux de sa famille.

Les bourgeois, classe possédante des moyens de production, peuvent ainsi exploiter les besoins naturels des êtres humains (dont ils font pourtant partie…), conditionnés ou non à consommer ces produits. Tout le monde n’a pas besoin de manger des bananes plantain épicées, mais tout le monde a le besoin de manger. Ce n’est pas une nécessité de boire de la bière, mais tout le monde doit boire de l’eau, sans tarder plus de 3 jours, sans quoi la mort est une issue potentielle et redoutée.

Il faut donc au prolétariat, une réponse en l’offre à sa demande, mais ironiquement, c’est  lui qui crée l’offre de son labeur, contre un salaire offert par les bourgeois qui pour ce, fournissent les moyens de production nécessaires à la création de richesses, pour créer cette même richesse dont le prolétariat fait également la mendicité… C’est qu’il faut comprendre que pour posséder les moyens de production, il vous faut préalablement du capital pour en faire l’acquisition et que donc, ce préalable pour devenir bourgeois, n’est certainement pas la condition «gagnante» de tous les prolétaires de ce monde, et ce serait mathématiquement impossible, si on constate et que l’on accepte le fait que les voies possibles pour faire fructifier les capitaux sous les lois de ce système capitaliste, ne sont pas accessibles à toutes et tous dans le «vrai monde». Concrètement, le prolétariat est à la botte des bourgeois, et il n’a d’autre choix, quitte à entreprendre lui-même, que de vendre sa force de travail à ces bougres qui lui offrent en réalité, la «chance» d’être exploité. Et comme nous l’avons vu déjà, l’entreprenariat n’existe que sous certaines conditions préalables, dont la possession du capital pour ce, indispensablement. Nous en viendrons toujours, quelque moyen utilisé; capital amassé, héritages, capital reçu en prêt, etc.., au préalable du capital et nous le savons, tous les humains sur Terre n’ont certes pas la condition idéale pour faire fructifier des capitaux…., qu’ils n’ont même pas au départ à leur naissance. L’observation de ce fait présent dans notre système, de ce conditionnement bref, me paraît inévitable pour éviter une suite totalitaire dans nos constats futurs. Car si totalitarisme il y a sur la question, l’aveuglement volontaire pour la suite des constats au sein de ce système ne pourra que se buter à la contradiction. Et certaines de ces contradictions pèsent lourdement sur certains aspects de notre vie de tous les jours, comme par exemple quand vous tombez malade.

Car en outre, l’exploitation de la maladie devient l’un des ultimes couronnements (La privatisation des services concernant l’eau s’en vient au Canada dès 2011, possiblement.) des droits divins que peuvent s’octroyer ces nouveaux parasites que sont les bourgeois, ayant remplacé les monarchies. D’abord parce qu’ils y gagnent à tous les niveaux, d’autant plus qu’une nouvelle source de profit commis sur le labeur d’autrui leur est octroyée, et parce que tout à coup, ils deviennent les propriétaires inévitables des moyens de soigner le prolétariat qui, d’ailleurs, pansera ironiquement des plaies faites en créant la richesse via son labeur exploité par ces mêmes premiers. Le mouton se tond désormais tout seul chez les «humains».

Car posons la question simplement et autrement. Qui dans ce système économique aux répartitions de la richesse inexistantes, pourra donc entreprendre en la matière, si ce n’est celui qui en a les moyens, si ce n’est donc, que cette minorité qui possède les moyens de s’enrichir dans ce système dont les dés sont pipés par eux et pour eux? Poser la question, c’est y répondre, non?

La bourgeoisie est la seule qui peut s’extraire de la pauvreté, mais cela en exploitant le labeur, les besoins et les maladies d’autrui. Ce n’est guère leur mérite ou leurs sacrifices et souffrances qui leur octroient des divins droits de la sorte, mais leur seule place dans la société capitaliste qu’ils ont modelée à leur image parasitaire. Et comme ils disent, car je n’en suis point, les malheurs des uns font le bonheur des autres. Des vautours, de véritables «vampires» en fait.

L’exploitation du prolétariat par la bourgeoisie

Les libertariens, ces capitalistes plus sectaires que nature, affirment que l’exploitation du labeur n’existe point, mais ils ne peuvent que se tromper, puisque nous sommes à même d’observer le contraire de leurs affirmations, en un simple regard sur le rapport employeur/employé.

Les libertariens affirment que le rapport employeur/employé est une bonne entente entre les deux parties et que chacune d’elles, y tire son compte, son intérêt, dans cette «entente».

Mais pourtant, quand vous rencontrez un employeur, l’entente se fait bel et bien sur les modalités de votre salariat; de ce que vous apportez de bénéfique à l’entreprise contre un salaire. Il y a donc un salaire contre un service, un service qui inévitablement, doit apporter une fructification des capitaux de l’entreprise, sans quoi, ce salaire sera considéré comme excessif pour la bonne survie de l’entreprise. Bref, le salaire offert par l’employeur, dans la plus saine des gestions capitalistes, doit apporter son lot de richesse. Sans quoi, on coupera celui-là, en guise de «restructuration» financière ou budgétaire. Qu’importe le nom que les capitalistes donneront à cet ouvrage malsain et dictatorial, il en sera ainsi pour satisfaire les dogmes du capitalisme le plus productif et le plus sain, selon ces premiers.

Quant à ces «ententes communes» citées par les capitalistes pour légitimer l’exploitation de l’être humain par ses semblables, n’oublions surtout pas le contexte où celles-ci sont conclues, c’est-à-dire, dans un monde capitaliste le légitimant via le pouvoir octroyé en échange des capitaux que détiennent une minorité d’avantagés par le système capitaliste.

Le candidat à l’emploi se présentera donc sous son plus beau jour à la candidature d’un emploi, sachant que celui qui lui offrira la chance d’être exploité le jugera entre autre sur ce, soit son apparence, ses compétences et sa réputation. Il mettra  conséquemment ses plus beaux habits, il apportera ses plus belles manières, cessera même de porter ses coudes à la table pour l’occasion, où il usera du VOUS pour désigner son négociateur d’en face, qui n’en fera pourtant pas toujours autant. Et ces ententes se résulteront à quoi au fond, si ce n’est qu’elles ne peuvent qu’en représenter celles des modalités conclues, en termes de résultantes,  de l’exploitation dudit labeur de l’aspirant exploité par son exploitant bourgeois?

Reconnaissons que le prolétaire devra tout de même fléchir, tout en négociant de moindres conséquences d’exploitation, néanmoins d’une exploitation indéniable et certaines, dans un contexte où le privé et le rapport employeur privé et employé salarié sera de mise, pour subvenir à ses besoins ou et/ou ceux de ses proches. Autrement dit, il est indéniable qu’un employeur privé retire une valeur ajoutée du labeur du prolétaire, du salarié qu’il embauche, de sorte que cela concède une réalité où il y a bel et bien une exploitation  en cour, qu’on ne peut que démentir….., en mentant.

Le libertarien ajoutera alors qu’il est possible que l’entreprise ait à fléchir, elle aussi, aux lois du marché; celles de l’offre et la demande. Il dira que si l’offre est trop grosse, l’emploi du salarié sera coûteuse et non bénéfique, qu’elle sera une bonté vis-à-vis le prolétaire préservé, ce salarié «sauvé du chômage». Il précisera ceci et cela, tout en continuant de nier l’existence d’une exploitation lorsque les contextes seront une opportunité d’affaires et un évident bénéfice pour l’employeur. Et pourtant, dès lors qu’il y aura eu existence de «profit», il y aura automatiquement eu existence d’exploitation. Mais encore…

Les lois du marché ne sont-elles pas après tout, les dogmes imposés par la dictature qui possède les moyens de production? «Et alors?» seriez-vous porté de dire… Et alors on nie l’existence du fait qu’il existe une situation où quelqu’un, à savoir le possédant des moyens de production, obtient des faveurs de personne salariés, c’est-à-dire du prolétariat, soit l’assurance de fournir la force de travail nécessaire pour faire fonctionner les moyens de production qu’ils possèdent à des fins mercantiles, cela, parce qu’ils ont les moyens de le faire, précisément dans ce modèle économique -Qui bien entendu, les confine lui-même, à la minorité où le capital s’amasse dans ce modèle économique.- et afin de faire fructifier certes, un nombre de capitaux investis préalablement –Un capital possédé préalablement aussi donc.-. Autrement dit, les capitalistes espèrent pouvoir exploiter le salarié, si le marché et le contexte le permettent. Il n’y a là aucune différence, s’il ne s’agit que de celle entre la «volonté» et le «fait accompli». Il y a exploitation. Osez le nier.

Si l’exploitation du labeur du prolétariat existe, que peut faire le prolétaire pour y mettre fin?

Il existe une foule de solutions de sortie pour le prolétaire. Certains l’inviteront à jouer le jeu des capitalistes, donc à devenir bourgeois et à exploiter à son tour, d’autres le prieront de joindre des syndicats, ce qui n’est que légitime après tout, quand on remarque que le patronat, lui, se réunie bel et bien autour d’outils le défendant, dont certains partis politiques, comme l’ADQ, le Parti québécois, ou le parti Libéral du Québec. Mais encore, au Québec, le patronat peut aussi compter sur des «centres de recherche» aux valeurs mercantiles dont; Fraser, l’Institut économique de Montréal, Cyrano, le «Réseau Liberté Québec» et bien d’autres dont je ne veux pas faire la publicité ici, mais à savoir toutes les couches pleines de Quebecor, mais qui fort heureusement, n’affichent aucune véritable étude digne de ce nom pour contrer nos arguments voulant démontrer que la richesse ne pourra jamais être répartie dans leur système capitaliste truqué.

Autrement dit, oui, il existe des solutions, mais celles affichées ci-haut ne sont pas celles que je préconiserais, bien que je sois syndicaliste avoué. Il y en a d’autres…

Il faudra d’abord pour le prolétariat, faire le constat qu’il fait partie d’une classe. Il lui faudra ensuite, faire l’étalage de ses intérêts, versus ceux des bourgeois, puisqu’il en conviendra qu’elles forment deux classes opposées, et cela afin de comprendre que les uns et les autres, n’ont aucune chance de se concilier dans un rapport exploitant/exploité.

Bref, le prolétariat en viendra au questionnement suivant, s’il fait ces premiers constats. Il en viendra à se poser la question : « À quoi bon verser un dividende à un parasite n’en détenant aucunement les mérites, mais seulement les moyen$ que lui attribuent le système capitaliste, qu’il a lui-même mis en place?»

Et finalement, le prolétariat ne pourra que conclure que son labeur ne mérite pas d’être exploité par des parasites, n’ayant autre chose que leur capital en guise de mérite de ce labeur consenti contre un salaire. Mais que pourra t-il donc faire, outre ces solutions grotesques citées qui ne mettront aucunement fin à l’exploitation de son labeur?

La révolution…

La révolution n’est pas singulièrement la prise des armes, il s’agit en fait d’un changement qualitatif. L’abolition du salariat n’a rien de quantitatif, et tout de qualitatif comme changement. L’abolition de la «liberté» des bourgeois d’exploiter le labeur des prolétaires représente ici non seulement un changement mineur au niveau de la répartition de la richesse via de meilleurs impôts progressifs et des taxes sur ci et cela, mais représente plutôt un changement de la structure, qui confinait jusqu’ici, les richesses aux minorités parasitaires possédant les usines et les divers moyens d’exploiter le labeur des autres, des majoritaires du prolétariat en l’occurrence.

Et il est grand temps que les travailleurs salariés, majoritaires, se débarrassent des parasites qui vivent de leur labeur. Il est grand temps que ces parasites fassent leur part sur ce caillou qu’est la Terre, comme tout le monde. L’abolition du salariat ne pourra que les confronter à leurs devoirs vis-à-vis les autres habitants de ce caillou.

Le prolétariat doit se débarrasser du capitalisme. Le prolétariat doit s’émanciper et gérer lui-même son labeur, sans que quiconque ne le parasite. Le prolétariat doit abolir le salariat, le capitalisme.



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