Magazine Journal intime

Méchancetés.

Publié le 29 mai 2007 par Atlas
Je suis encore ébahi de ce virage des concepts qui s’opère au royaume. Je veux bien avoir tort, mais ce n’en est pas ce qui s’annonce sur la Une, la seule au fait. Sur cette chaîne fut invité un « chanteur », un rappeur pour être plus clair. Sa dénomination varie entre deux termes : Elkhasser et Big. À propos Les deux appellations lui vont justement ; il n’est pas vraiment slim, et ce qu’il chante est tellement avarié. Ceux qui écoutent ce genre de « musikh » sont en plein droit de me contredire en disant qu’il s’agit simplement d’un changement évolutif du produit artistique local. Elkhasser (le pourri) lui-même s’est expliqué qu’il ne fait que dire en sa langue maternelle ce qu’il vit, chose que l’on ne peut d’ailleurs contester : le gars semble être en étroits liens avec une réalité pourrie! Selon lui, l’arabe classique, et même marocain adapté comme celui qui fait les inoubliables d’ Elhiani, de Samih, de Belkhiyat et confrères, ne mérite pas d’être chanté : il a levé ironiquement les mains et ballotté sa tête en signe qu’il trouve du mal à interpréter ces textes, qu’il n’y a pas plus simple et meilleur que le dialecte marocain pour véhiculer les réalités marocaines et qu’il faut simplement accepter d’entendre en famille les traductions locales de prostituée, de pédé, de l’acte sexuel et consort. Je l’aime bien celui-là : les deux tiers de ses propos étaient exprimés en français), il y annonce même avoir commencé de chanter en Anglais, d’où il a du piqué les réalités au lieu de la nature du rapport qu’elles devaient avoir avec l’art. Ah peut-être j’ai tort ! Ces chansons sont toutes en arabe, enfin, les mots qui échappent de sa bouche le sont. Et les outils « akhtistiques » -fabrication par net- qu’il programme, s’il ne pique pas, servent diablement le registre incestueux. Quel art, Aristote refusait à l’art les fades copies du réel, qu’en aurait-t-il dit des versions pourries ? Je n’ai pas eu de mal à comprendre pourquoi la Unique avait réservé ce samedi la pour ce genre, Alaoula Showha était la bonne (pas vraiment avec l’arabe d’un Noureddine Kram qui dansait plus qu’il présentait) : on y a invité un grand Omar Esseyyed pour attester du bon sens de l’art en question, il a même fait d’Elkhasser son fils, et que ces groupe de … lui rappellent les  débuts des Ghiwanes. Que la Unique change en Société ne l’éloigne point des volontés politiques en exercice, bien comme en était victime l'art de Ghoulame et son groupe. Elkhasser avait animé auparavant le sommet national du parti d’Elyazghi, a-t-on répandu. Inutile de juger les tendances artistiques du « millitant », qu’elles sont peut-être saines et sauves : Les votes de 18 ans répondent fructueusement à ce genre de programme. Sous réserve que l’en on a besoin  et que rien n’est encore établi. Même si, ils applaudiront toujours. Ah si j’ai tort ! 

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