Rive.

Publié le 28 mars 2007 par Atlas
Je n’arrive toujours pas à me pardonner que j’avais raconté ce rêve à mon chef de cellule. Je n’y voyais pas de mal mais il m’imposa sa dure interprétation. J’y avais vu que deux jeunes, fort probablement une fille et un garçon, s’embrassaient dans une ruelle de la ville où, pourtant, poussaient centaines mosquées. Et comme à chaque fois avec le flou, je ne suis sûr de rien par rapport à leur acte. L’action devait être selon monsieur que je ne pouvais discuter. « Il n’est de quiétude, me secoua-t-il, dans ce pays où la religion n’ordonne comme il faut le rêve », cependant bien mûre était-elle depuis les temps. Que pouvait la raison par défaut qui me guidait dans une explication de rêve ? Elle que monsieur avait corrigé comme il avait corrigé comment je m’habillais, je parlais, comment j’étais, et avait préparé pour qu’elle traite savamment ma future épouse, qui par récompense divine ne ressemblerait en rien les filles qui dérangent mon rêve. Elle que la lâcheté des autres a auparavant installé, a nourri, et que l’on détournait de tout ce qui m’aurait aidé à mesurer ma folle réflexion. Pourquoi ne s’aliénerait-elle pas à sa vision ? Monsieur avait tout estimé à ma place. Sincère comme on jurait, il m’avait tout promis. De consensus, il a su réveiller mon dégoût de ce monde, si bien qu’il me donna cette envie. Peut-être changerait-il si je le quitte un jour d’une certaine façon. J’avais peur. Ce jour qui se promettait dans mon courage, allait-il changer le décor de mes rêves ? Et s’il n’était que chiffre dans cet immense temps ? Un onze trois ? Un seize ? Et après le décor ? Heureusement il y avait monsieur; il m’avait pris ma peur ! Fier de cet espoir qui quitta la religion pour venir doper la mienne, je me suis donné. On m’avait sellé de ce destin sur lequel j’avais bien boutonné ma chemise, je le tenais par un bout que je devais tirer, que j’avais tiré, et qui m’avait tiré dans le décore.