Mon cher Victor,
Ce soir, je suis d'excellente humeur.
Tiens donc ? En quel honneur ? Laisse moi émettre plusieurs hypothèses : d'abord, demain samedi, c'est le
week-end !
Ce qui est déjà une excellente raison d'être en joie ! Ensuite, je suis de fiesta demain soir, et ça, c'est toujours agréable d'y penser !
Et puis aussi, je pars pendant les vacances de février !
Aaaah !!! Où cela ? Au ski pardi !!!
Le grand air, la neige
immaculée, le vin chaud... Tu vas te régaler ! J'espère bien ! Et enfin, le miracle que je n'attendais plus : en ce vendredi 18 janvier, j'ai pensé à lui.
Rien d'extraordinaire... Attends la suite !
En pensant à lui, je n'ai ressenti ni tristesse, ni désespoir. Rien de rien.
Tu m'en vois bien étonné !!!Humm... C'est personnel... Je lui suis aussi, crois-moi ! C'est comme si, grâce à ce dimanche si douloureux (quel
dimanche ? ), mon ciel s'était éclairci.
Comme si je n'attendais qu'une chose : me prendre la réalité en pleine face, là, juste sur mon nez, pour me relever.
Et autre chose, en l'ocurrence, c'est profiter des occasions qui me sont offertes de m'épanouir. Dans ces cas-là, rien de tel que de bonnes vieilles copines
célibataires (parce que celles en couple, forcément, c'est plus déprimant... Même si au fond on les aime bien quand même !) pour se remonter le moral !!! C'est
ainsi que Soph' m'a prise sous le bras pour m'emmener défier les montagnes en Savoie, avec sa bande qui ne compte pas moins d'une douzaine de membres. Je ne connais pas grand monde et c'est l'aventure ! C'est ce qu'il te faut en ce moment : du grand air et de la nouveauté ! Tu
nous reviendras toute neuve et bronzée (du moins si tu ta peau de blonde échappe au teint écrevisse), ton petit coeur tout frais, prêt à rebattre pour un nouvel amour !
Si je suis de si bonne humeur, au fond, c'est peut être parce que je me surprends moi-même. Je ne ressens plus rien. Ni colère ni haine, ni passion ni regrets. Rien
de rien. Je ne me torture plus avec les questionnements éternels du type "et si ...?" et me réfugie (comme c'est pratique !) derrière un fatalisme très agréable :
si ça n'a pas marché,
c'est que ce n'était pas fait pour, et voilà tout ! J'ai pensé à lui, pourtant, comme tous les jours. Mais c'était différent. Je n'écoute plus "Je te le dis quand même" en pleurant
comme une madeleine, je ne me penche plus par le balcon pour voir si, par hasard, il n'y aurait pas une 406 verte dans le coin.
Je n'attends plus qu'il revienne. Et je me
demande si ce n'est pas ça qui m'a libérée. Je n'espère plus.
J'ai rangé
tous mes souvenirs dans une petite boîte, que j'ai enfouie au plus profond de moi.
Je ne pense plus aux étreintes perdues, ni aux sentiments qui ne reviendront pas. Non, je n'y pense pas.
Je ne pense plus à notre rencontre à ce karaoké, ni à cette séance de cinéma si particulière. Non, je n'y pense pas. C'est rangé. Je garde ces instants pour mes jours de vieillesse, pour
me réchauffer. Et ce soir, je peux te le dire : je ne t'aime plus, mon amour.
Oui, jusqu'à demain, ou après-demain ou tu reviendras pleurnicher dans mon giron
! Peut être... En attendant, je tenais à le dire, parce qu'il est important, aussi, de montrer que le bout du tunnel s'annonce.
Parce que la vie continue, même sans
toi...
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publié dans :
L'Amour toujours
par Mirabelle