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Mon train-train quotidien...

Publié le 10 janvier 2011 par Valou94
Mon train-train quotidien...Bonjour mes petits clous !
Comme vous le savez (mais si, mais si), ma bonne conscience écologique et moi-même, nous prenons les transports en communs tous les matins de la semaine, et nous les reprenons le soir venu lorsque la nuit tombe sur les tours de la Défense (là, j'ai failli partir sur une magnifique digression à base de soleil couchant reflété dans l'acier et le verre, de vent qui souffle sur l'esplanade et fait frissonner les passants pressés qui resserrent le col de leurs manteaux et regardent leurs pieds, obnubilés par leurs dures journées de travail et la pensée de leur soirée... mais bon, on n'est pas là pour ça, j'ai coupé court).
J’ai la chance exceptionnelle de ne prendre qu’une ligne MAIS je cumule dessus (genre double effet kiss cool, mais sans le cool) la RATP et la SNCF pour respectivement la moitié de mon trajet ce qui occasionne toujours des intermèdes fort plaisants à base de oh tiens je suis dans mon train, j’ai fait la moitié du trajet, et j’attends un conducteur vu que celui qui m’a amené jusque là vient de se barrer, ou alors des annonces du genre (en partie SNCF) «du fait d’un problème sur la partie RATP, blablabla», et (en partie RATP) : «suite à un incident technique intervenu en zone SNCF, blablabla».
Le bon côté, c’est que ça me fait plein de trucs à raconter sur mon blog, du coup.
Non, mais je médis. OK, la ponctualité, l’entretien du réseau et des machines, l’organisation, ils ne maîtrisent pas du tout, côté RATP ou SNCF. Mais il y a un domaine où ils sont champions du monde. Non, pas les grèves. Enfin, si aussi, ce qui fait deux domaines dans lesquels leur habileté extrême leur confère une suprématie indiscutable.
Ils sont super forts en excuses. Enfin, quand ils en donnent, soit une fois sur deux.
Mais quand même, on sent là-dedans à la fois de l’entrainement quotidien, une bonne dose de talent et d’imagination, parfois un lyrisme presque émouvant…
Ils réussissent à ne jamais sortir la même excuse deux fois de suite. Et là, moi qui peste contre leur bordel sans nom, je dois reconnaître une organisation sans faille.
Voici une semaine type d’hiver, une saison un peu froide (oui, les trains circulent mal quand il fait froid, ce qui est ballot, vu qu’on se pèle les miches en les attendant des heures sur le quai).
Lundi matin (l’empereur, sa femme et le petit prince), 8h23, à la gare.
Train supprimé.
Train d’après annoncé avec 5 minutes de retard, puis 7, puis 9… Arrivera avec 13 minutes de retard.
Annonce micro : « En raison d’un rail cassé en gare de XXXXXXX, le trafic est fortement perturbé sur la ligne A dans les 2 sens de circulation. Conscients de la gêne occasionnée, la SNCF vous remercie de votre compréhension. »
Mardi matin, 8h34 (panne de réveil), à la gare.
Train de 8h35 annoncé à 8h42, arrivera à 8h47.
Pas d’annonce particulière.


Mercredi matin, 8h27, à la gare.
Train de 8h35 annoncé à 8h35 (si !).
Puis train retardé.
Annonce micro : « En raison d’un incendie en gare de YYYYYY, ayant nécessité l’intervention des pompiers [nan ? pas possible ?], le trafic sur la ligne A dans le sens DDDDDD-EEEEEEE est rétabli depuis 8h00 mais reste fortement perturbé. Des retards, des annulations et des modifications de dessertes sont à prévoir. Conscients de la gêne occasionnée, la SNCF vous remercie de votre compréhension. »


Jeudi matin, 8h28, dans le train de 8h25 arrivé à l’heure.
Arrêt du train en pleine voie.
Au bout de 5 minutes, message : « nous sommes arrêtés en pleine voie. Pour votre sécurité, merci de ne pas ouvrir les portières et descendre sur les voies [quel dommage, j’avais justement envie d’aller gambader sur les voies moi]. »
Au bout de 15 minutes, annonce du conducteur : « Un malaise voyageur en gare de GGGGG perturbe le trafic. Dès l’intervention des secours, nous pourrons repartir. »


Vendredi matin, 8h 43, dans le train stationné à la gare d’interconnexion RATP/SNCF.
Attente.
Attente.
Attente.
Message conducteur : « un bagage abandonné à la station Charles de Gaulle Etoile* nous contraint de rester à quai. Je vous tiendrai informés de l’évolution de la situation ».
Non, mais tout ça c’est pipeau. Je pense que dans la majorité des cas, il faut savoir déchiffrer le sens caché. Moi, au lieu de «caténaire, mauvaises conditions météorologiques, problèmes de préparation» j’entends plutôt «le conducteur prend son café», ou bien «le conducteur ne s’est pas réveillé, et on avait personne d’autre sous le coude», voire «le conducteur est en grève». On peut même certains jours se faire la totale «le conducteur ne s'est pas réveillé, mais de toutes façons il est en grève et là, il prend son café… puis il peut pas il a piscine».
C’est pas que je ne les crois pas, mais tous les jours, ça devient lassant. Un peu, quoi.
Non, parce que du coup, ça me fait arriver en retard pour prendre mon café, ces conneries!
A bientôt mes petits clous!
* il faut savoir que, statistiquement, 90% des bagages abandonnés le sont à Charles de Gaulle Etoile. Pourquoi? On ne sait pas. Une hypothèse socio-psychologique est avancée. Elle laisserait entendre que les "étourdis du bagage" aiment généralement la mer et les croisières au long cours et sont fortement attirés par l'astronomie.

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