L'art de s'inquiéter pour rien

Publié le 10 janvier 2011 par Bizz
Je suis de retour après un temps des fêtes rocambolesque et inoubliable. En fait, les festivités sont terminées depuis un bon moment déjà et mon ménage post-célébrations aussi. Je n'ai donc aucune excuse pour expliquer mon retour tardif. À part le fait que 36 brassées de lavage attendaient mon bon soin, qu'il était d'une urgence capitale de défaire mon sapin et ranger les décorations parce que j'en avais marre de répéter à Bébé fille de ne pas y toucher, que recommencer à me lever à 6h a nécessité une période d'adaptation pour mon cerveau alors habitué à grasse-matiner jusqu'à 8h (soit louée Bébé fille de dormir si tard), que mon obsession pour Harry Potter s'est soudainement éveillée à nouveau à la suite du visionnement du septième film (je suis à la dernière minute, je sais, mais je voulais prolonger l'attente pour en savourer l'acte de visionnement), ce qui a donc causé un émoi qui m'a obligé à revoir tous les six autres films, que j'ai dû ré-éduquer une Bébé fille presque devenue trop gâtée puisque les passe-droits du temps des fêtes lui sont vite devenus des habitudes qu'elle réclamait haut et fort et que j'ai dû digérer lentement mais sûrement tout ce que j'ai englouti pendant cette période (et qui est allé s'installer bien confortablement sur mes hanches et dans mon petit bedon post-Bébé fille et pré-bébé2).
Les fêtes se sont passées dans un climat largement supérieur à mes attentes. Étant un peu effarouchée par le premier temps des fêtes de Bébé fille de l'an dernier (et mon immense fatigue que j'ai par la suite trimballée un bon mois entier), j'appréhendais un peu cette fameuse période où tous les excès sont permis. Je m'inquiétais du chamboulement de la routine de Bébé fille et des effets (dévastateurs) que cela pourrait entraîner. Qu'advientrait-il de ses siestes? Que mangerait-elle? Que ferait-elle face à des escaliers diaboliques sans clôture de sécurité? Quel comportement adopterait-elle en apercevant des télévisions et des télécommandes accessibles pour ses petits doigts toujours friands de touches et de boutons d'allumage? Comment réagirait-elle en recevant attention par-dessus attention de la part de ses grands-parents, oncles et tantes ne demandant qu'à satisfaire le moindre de ses caprices? Et moi, aurais-je le courage de refuser une invitation à célébrer si ma fille croulait sous la fatigue? Oserais-je couper le cordon pour défoncer l'année sur une piste de danse avec mes soeurs bien-aimées pendant que la grand-mère veillerait sur ma tendre enfant endormie dans son parc? Accepterais-je une xième coupe de vin qui, plaisir aidant, me délierait la langue pour hurler ma joie de vivre dans un karaoké, me faisant ainsi perdre quelques heures de sommeil pourtant si nécessaires? Toutes ces questions qui m'ont envahie, ces inquiétudes qui ont presque provoqué une nouvelle vague d'insomnie.
Sachez que je me suis inquiétée pour rien. En respectant la routine de Bébé fille peu importe où nous étions et en laissant tomber la discipline stricte (après tout, si je me permets de me lâcher lousse un peu, il est normal que ce soit pareil pour ma fille), Bébé fille s'est comportée de manière exemplaire. Et moi, je me suis amusée comme une folle. L'amoureux et moi avons même osé une sortie au restaurant sans Bébé fille, pour ensuite se taper un bon film dans notre nouveau cinéma maison, pendant que le fruits de nos entrailles dormait profondément chez sa grand-mère. Un temps des fêtes parfait, je vous jure.
Presque parfait, tient à préciser ma balance qui affiche plus de lbs que d'habitude. La vilaine.