Je forme des vœux enfin pour que la dignité des enseignants, jeunes ou moins jeunes, ne soit plus jamais bafouée par l’irruption d’un groupe d’enfants violents et éperdus, violents parce qu’éperdus.
Et si cela se produit, si cette tourmente s’abat dans la classe comme s’abat un vol d’étourneaux piailleurs sur un peuplier, alors il n’est pas d’alternative. Il n’est d’autre mesure à prendre que celle de « mettre les enfants dans la cour ». De les renvoyer et d’en informer le chef d’établissement.
Lequel ou laquelle vous dira sans doute sur le ton de l’indignation offusquée que… vous n’avez pas le droit.
A quoi vous répondrez sans doute qu’il n’a pas le droit, lui, d’ignorer ce qui se passe derrière les portes closes des classes, dont la rumeur se propage pourtant par les couloirs qu’il parcourt parfois d’un pas vif.
Car c’est l’enseignant qui à cet instant est dans son droit, celui de pas être agressé. Et, je le sais d’expérience, vos collègues en cette circonstance non seulement vous soutiendront mais bientôt mettront eux aussi leurs élèves dans la cour quand ils n’en pourront plus de supporter l’insupportable.
Car il ne faut pas croire ces enseignants-modèle qui prétendent vous apprendre à « gérer » ou à « tenir » une classe. Ils ne font que rabâcher de vieux trucs, de vieilles recettes que tout le monde connaît et qui, aujourd’hui ont fait leur temps. Car tout simplement, il est des classes ingérables.
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