Cette allégorie du coquelicot découle d'un poème datant du printemps 1915, écrit par le lieutenant-colonel John McCrae, un médecin du Corps de santé royal canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d'Ypres. Il s'intitule In Flanders Fields (Au champ d'honneur). En fait, les coquelicots fleurissaient dans les pires champs de Somme et des Flandres, et leur couleur rouge était un symbole approprié pour le bain de sang de la guerre de tranchées.
De plus, une Française, Madame E. Guérin, proposa à l'époque au maréchal britannique Douglas Haig que les femmes et les enfants des régions dévastées de France produisent des coquelicots afin de recueillir des fonds pour venir en aide aux gueules cassées. En novembre 1921, les premiers coquelicots furent distribués.
En fait le coquelicot serait un indicateur naturel de mauvaise santé de la terre, et c’est peut être ce message paradoxal que veulent faire passer les partisans de José Bové avec sur l’affiche en 2007, un coquelicot et un slogan : «Osez Bové». Le coquelicot est une fleur sauvage, un indicateur de pollution. Le coquelicot c’est aussi cette fleur sauvage de couleur rouge et noire qui flétrit dès qu’on l’arrache à sa liberté.