Ah l'amour !

Publié le 12 janvier 2011 par Adamante

Vous avez peut-être souvenir d'une idylle qui était née suite à la parution de mon article  Mon humaine à moi où Amon faisait le beau en photo tout en me décrivant sous mon meilleur jour.

Suite à cela, Melle Nini, fille de famille chez Pimprenelle, lui avait adressé un courrier  Lettre de Melle Nini à Amon.

Amon en bon macho n'avait pas répondu, mais parfois il me demandait de lui relire la lettre, juste pour frémir un peu en imaginant la Miss.

J'en avais touché deux mots à Pimprenelle qui en avait touché deux mots à Miss Nini, et de mots en mots, Nini qui ne recule pas devant une feuille blanche, avait décidé de poursuivre cette relation épistolaire et même à se dévoiler.

D'accord elle nous l'a fait dans le genre autruche pour la première photo, mais a daigné tout de même nous laisser apercevoir un œil dans la seconde. C'est ça la timidité.

Alors pour la postérité, et pour leur faire plaisir je les ai réunis sur une photo montage.

Cher Amon Râ,

Ces jours derniers, j'ai beaucoup pensé à toi. Toi à qui j'ai dit : tu dois avoir une vie de roi ! Je sais, tu es habitué à vivre de cette manière, mais là, je suis sidérée.

L'année dernière, j'ai fait connaissance avec la neige. Étant intrépide et pourtant très méfiante, j'ai mis les pattes dedans. Résultat, il a fallu que je les secoue. C'était doux mais froid. J'avais mis le gros manteau d'hiver, mais pour les pattes, je n'avais pas pensé sabots ! Mais, je me suis vite habituée. J'allais faire mes besoins hygiéniques et mes courses de bouche, puis je rentrais.

Il faut que je t'explique : je dors, enfin, ils pensent que je dors, au sous-sol.

C'est nettement mieux pour moi, je rentre et je sors quand je le veux, pas besoin de demander la porte. C'est vrai que je demande à sortir à 5 heures du matin, ce qui ne plait pas, du tout, mais pas du tout du tout  au monsieur de la maison. Tout cela parce que je Le réveille, qu'il faut qu'Il se lève, qu'Il enfile ses chaussons, qu'Il descende l'escalier et qu'Il ouvre la porte. Les humains ont l'habitude de faire toute une histoire d'un petit rien ! Elle ne ronchonne pas trop à ce moment-là, car Elle sait que je n'aime pas du tout faire mes besoins dans une boîte, même si la litière est bien propre, je préfère de loin, le lieu que je choisis.

Du coup, cette année, j'étais en pays de connaissance avec la neige. Du moins, je le croyais.

En sortant du sous-sol, le matin, après un petit roupillon, j'arrive dans la neige le long de la maison. Tiens, c'était un peu plus épais que l'année dernière. De là, je vois un oiseau dans la haie. Elle en est pleine, il n'y a qu'à se servir ! Je bondis, pensant faire mes quelques bonds sans bruit. Tu parles, je me retrouve dans un trou si profond que j'étais tout entière dedans. Ça alors, il n'y a pas de trou d'habitude à cet endroit. Je prends mon élan pour en sortir et zut, encore un trou. Au troisième, j'ai entendu un éclat de rire. C'était Elle ! Tu penses bien que j'ai ma fierté, j'ai bondi de trou en trou jusqu'à la haie. Je n'ai pas attrapé d'oiseau, pas un seul !

J'ai donc décidé de passer ma journée à la maison. Mais, toute une journée, c'est long.

Le lendemain, je me suis méfiée et j'ai bien fait : encore un trou. Bof, là, j'ai demandé la porte tout de suite. Encore une journée complète à la maison. J'ai même fini par faire mon petit pipi dans la litière.

Quatre jours comme cela. Je n'en pouvais plus. Je courrais dans la maison, je mordais les tapis, le gros pataud a subi mes assauts (je ne lui fais pas de mal, hein, je griffe juste sa queue qui est bien épaisse et je mordille ses oreilles). J'ai même attrapé ses jambes à Elle dans mes pattes et j'ai mordu, juste un peu. Elle a rouspété, je me demande bien pourquoi. Elle n'a même pas eu mal, j'avais fait doucement.

Aujourd'hui, il y a encore de la neige, mais je peux quand même rejoindre la bûcherie ou le hangar du voisin, mes lieux de prédilection. Je n'ai pas encore osé retourner dans les clos.

Alors, je dors dans Son fauteuil en pensant à toi qui patoune tranquillement sans faire de chichis pour sortir.

Ton amie campagnarde,

Mademoiselle Nini.

©Pimprenelle

Pimprenelle n'a pas de blog

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