Bonjour mes oeufs à la florentine, c'est Raymond Barre qui te cause depuis l'au-delà (frisson dans ton corps).
Le nouveau sinegueule de Ricky Martin, The best thing about me is you, a donc été dévoilé hier (enfin, le clip, quoi). Bon, soyons concrets, c'est un peu une daube. On dirait un de ces clips de Yannick Noah avec des gens en slip qui se croient dans une pub United Colors of Benetton, mais pour justifier cette bérézina auditive, il faut dire que Ricky a trouvé la paix intérieure et a décidé de diffuser partout à travers le monde un message d'amour et de tolérance. Musicalement, du coup, il se rapproche de Corneille (le chanteur, hein, pas le dramaturge) et s'éloigne de ses rivaux latinos Jennifer Lopez (toujours dans les choux, celle-là) (quelqu'un a des nouvelles de son futur album qu'on nous annonce depuis deux ans, d'ailleurs ?) ou Enrique Iglesias (nu).
Heureusement, contrairement à Enrique, Ricky est beau (rhoooo).
Il faudra quand même m'expliquer où est Joss Stone, supposée être en featuring sur ce truc. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a dix ans, en regardant le clip de She Bangs, on aurait eu du mal à imaginer ce genre de musique et de clip philo-LGBT de la part du sex symbol portoricain. "Life is short", "Equality", "Take a chance and hope for the best"... Tout cela sent l'exorcisme de ses années pré-coming out à plein nez, et l'envie (peut-être un peu commerciale sur les bords, mais après tout, on n'a rien sans rien) de rendre à la communauté LGBT un peu du soutien moral qu'elle lui a certainement apporté il y a un peu moins d'un an lorsque, loin de s'offusquer de ses cachotteries et autres fausses conquêtes féminines, elle l'a accueilli à bras ouverts.
Si ce coming out lui permet d'aller mieux (ce dont je suis sûr), de trouver un sens à sa vie en militant pour la tolérance (ce qui me paraît probable), et de relancer sa carrière de latin lover (ce dont je suis vachement moins sûr), alors laissons-le nous vendre de la soupe tout droit sortie du songwriting de Joyce Jonathan, c'est pas bien grave.
Mais quand même, Ricky, avant de (potentiellement) partir t'emmurer à Broadway pour jouer dans le Musical Evita (rumeur persistante) et donc de nous faire un syndrome Céline-Dion-aux-oubliettes-de-Las-Vegas, essaye de nous pondre une pouffiasserie à dancefloor de la trempe de Livin' La Vida Loca, ce serait bien urbain de ta part, merci.