Dans les collèges où les personnels discutent actuellement du LPC, les interrogations restent entières sur la pertinence de bon nombre d’items et les modalités d’évaluation de la plupart », écrit le Snes dans une lettre ouverte au ministre. Le syndicat souligne que » les piliers (ou « compétences ») du socle continuent d’être déclinés en domaines qui comprennent des items tellement disparates et de conception tellement variés que personne ne sait définir « objectivement » à partir de quel seuil un l’élève est censé maîtriser chacun des piliers. Un certain nombre d’items renvoient à des connaissances qui ne figurent pas dans les programmes et ne s’enseignent pas en tant que telles, ou à des « compétences » générales que personne ne sait évaluer précisément. D’autres encore (notamment dans les piliers 6 et 7) renvoient à un jugement subjectif de la personne même de l’élève (comme par exemple « avoir une bonne maîtrise de son corps » ou « avoir un comportement responsable ») et non à une évaluation de son travail scolaire ». Suit une série de remarques sur les conséquences matérielles de cette évaluation. » Les personnels ont bien compris que cette approche multiplie – notamment pour valider les items au carrefour de plusieurs disciplines – les réunions incessantes des équipes pédagogiques sans qu’elles ne bénéficient pour autant d’un temps de concertation dans leur service, et que tout serait fait in fine pour que la maîtrise du socle soit validée pour un maximum d’élèves, quel que soit leur niveau réel ».