Mohammad Abed/AFP.- Le meurtre d’un Copte, mardi, par un policier a relancé les craintes de tensions confessionnelles en Égypte. Ce meurtre alourdit un climat déjà tendu, onze jours après un attentat meurtrier contre une église copte à Alexandrie, deuxième ville du pays, qui a fait 21 morts. Les obsèques de Fathi Saïd Ebeid, 71 ans, ont eu lieu hier dans une église du Caire, en présence de quelque 300 membres de la famille et amis. « On est en train de nous éliminer un à un », a lancé sa sœur Yvonne, en pleurs.
Le gouverneur de Minya, Ahmed Diaa Eddine, dont dépend Samalut (où a eu lieu le drame), a estimé que « l’acte du policier était lié à son état mental » et non à la religion. Il a affirmé que le policier « avait essayé de tirer sur deux musulmans qui tentaient de le maîtriser mais n’avait plus de munitions ».
Une version différente a toutefois été donnée par un religieux copte. Se fondant sur les témoignages des blessés, tous Coptes, le père Morcos, de l’évêché de Samalut, a assuré que le policier avait repéré un groupe comprenant des femmes ne portant pas le voile islamique. Comprenant qu’il s’agissait de Coptes, il a tiré sur eux en criant « Allah Akbar », a-t-il ajouté.