Les autres tabous de l’homoparentalité

Publié le 13 janvier 2011 par Veille-Education

On parle beaucoup de la légalisation de l’adoption ou de la mère porteuse pour les homosexuels. Il en découle toute une polémique sur les impacts de la vie de la famille, la structure de la société et les traumatismes de l’enfant. Je voudrais ici tenter une autre approche du problème pour voir quelles sont les points qui sont inconsciemment éludés.
Commençons par une banalité: faire un enfant nécessite un homme et une femme. Autrement dit, soit un donneur de sperme soit une mère porteuse.

Admettons que ces pratiques soient légalisées en France et essayons de voir les questions qui se posent.
Qui choisit le géniteur de sexe opposé: le couple, un tiers défini par l’état, le hasard ?
Quels doivent être les critères de sélection: l’apparence physique, le profil psychologique, le résultat d’une rencontre physique avec l’intéressé ?
Quels seraient les droits de ce géniteur ?
La majorité des couples homoparentaux voudront un géniteur sans droits tout en pouvant le choisir.
Est-ce possible ? je ne le sais pas mais j’aurai tendance à dire que juridiquement, soit le donneur est anonyme et sans droits soit il est choisi et possède une part de responsabilité et donc de droits.

Les questions qui se posent à l’enfant.
Par ailleurs, tout enfant qui grandit, construit sa personnalité et a besoin d’identifier ce géniteur ne serait-ce que parce qu’il provient de cette banalité: il est issu d’un homme et d’une femme. Si le couple s’oppose a cette connaissance, il faut qu’il réfléchisse sérieusement quel discours il pourra tenir à l’enfant. Il faut que cette explication soit issue de la vérité sinon il grandira avec un discours malsain. Autrement dit, il faut que le couple assume ce choix possessif.
L’intérêt supérieur de l’enfant me pousse à penser que l’enfant devrait connaître et vivre avec ces deux parents biologiques, comme dans une garde alternée après un divorce mais que cette possibilité est opposée aux désirs des couples.

La coparentalité.
Rien n’interdit dès aujourd’hui à deux couples homosexuels de sexes opposés de faire un enfant et de s’entendre sur sa garde car, pour parler crûment, une seringue suffit.
Seuls des puissants tabous viennent s’y opposer: l’aversion des lesbiennes pour la semence mâle (ce qui peut aisément se comprendre), le désir de disposer intégralement de l’enfant, la difficulté de prendre une décision sur le donneur de sperme ou la mère porteuse.
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