Je lis le dernier livre de Hans Küng, ‘ Faire confiance à la vie ‘. Un ouvrage, facile d’accès, qui est une sorte de ‘ Ce que je crois ‘ de ce théologien catholique allemand, et qualifié de ‘ rebelle’ ou progressiste.
De ces deux hommes, le témoignage de l’un me fait partager un chemin, sur lequel le questionnement est essentiel.
- Animé dans sa recherche ( perpétuelle) par des bases culturelles et des doutes, Hans Küng, construit une Foi personnelle, qui se refuse à se conformer à « ce que l’Eglise me prescrit de croire ».
- L’autre témoignage, émane d’un homme qui se plie à celui que l’on attend d’une personnalité qui tient un rôle institutionnel. Sa réponse ne peut satisfaire totalement l’esprit de quelqu’un qui lui, ne se démarque pas, de son questionnement existentiel. Une réponse institutionnelle, quelle qu’elle soit, n’a que peu de poids devant une question de vie ( et de mort.. ).
Autant, je pourrais me satisfaire en politique (et je la recherche…) de la réponse d’un parti, d’un groupe influent, d’un ministre, d’une institution… puisque ce
collectif a la réelle responsabilité des affaires, et là, le témoignage de l’un ou l’autre, n’a que la valeur d’une voix, parmi d’autres. Autant, la réponse spirituelle, que je cherche, n’aura de
valeur que si elle entre en parfaite communion, avec ma question, mes doutes, mon attente, mon expérience… à la manière de Jésus, dans le texte des Evangiles… A la manière de divers
« maîtres spirituels » croisés dans diverses traditions, et très souvent catholiques…
Catholique, je souhaiterais rencontrer – dans le cadre religieux – des « maîtres spirituels », et non pas : des managers de paroisse, des préfets de la foi ou des prélats d’un autre âge…
Ces maîtres spirituels, sont des hommes ou des femmes, de ‘notre temps’ et qui sont capables, - parce que eux-mêmes accompagnés ( il connaissent « les cartes »)- , de conduire chacun sur l’une des voie du « territoire ». Ils sont porteurs de la ‘Tradition’ : elle-même accessible par la voie symbolique et expérimentale du rituel ( les sacrements ).
Pour hans Kung, la première démarche de foi, d'un adulte, consiste à faire " confiance en la vie ".
Rester figé en deçà, dans un doute existentiel, oblige la personnalité à se focaliser sur des croyances ‘certaines’ établies, par la religion ( par exemple ). Bien sûr, cette confiance est la qualité de nombreuses personnes, ‘croyantes’ ou non …