Je vous ai parlé de mes grands chênes adultes, 2 à Romilly et 3 à Veneux, tous des chênes pédonculés. Le terrain de Veneux serait plus favorable au chêne sessile mais le chêne pédonculé est très conquérant et s'installe sur des terrains qui ne lui conviennent pas, à ses risques et périls.
Je vous ai expliqué sur quoi, même en hiver, je peux connaître de quelle espèce ils sont. Mais je n'ai pu vous montrer un chêne sessile et la démonstration n'était pas parfaite.
Je suis donc allée au Jardin des Plantes pour en trouver un. J'ai trouvé des chênes, aussi grands que les miens, tous des pédonculés. J'allais rentrer bredouille quand, à quelques mètres de la sortie, j'ai enfin trouvé un chêne sessile. Mais il est tout petit, un bébé d'à peine 3m. Les jardiniers ont sans doute repéré cette lacune et ils en ont planté un récemment. Sur ces photos son tronc, c'est le tout fin à gauche, le gros tronc est derrière, c'est un Acer platanoides.
Voyons les différences dont je vous ai parlé. On voit que les feuilles de Quercus petraea sont réparties sur toute la ramure et non groupées au bout des branches :
Je ne vous montrerai pas de gland, il est loin des 80 ans nécessaires pour en produire. Voyons les feuilles. Je n'en ai pas trouvé au sol. Il ne lâche pas facilement ses feuilles et il a résisté lorsque je lui ai chipé ces deux feuilles que j'ai scannées :
Les feuilles du chêne pédonculé avaient des oreillettes. Ce n'est pas le cas ici, la base est cunéiforme.
Son écorce est moins profondément crevassée. Mes photos n'en sont pas vraiment une preuve car il est très jeune :
Je vous ai trouvé cette photo de mai 2008 d'un Quercus petraea adulte dans le parc du château de Courson :
J'ai fait des recadrages sur le tronc :