En ombre blanche

Publié le 16 janvier 2011 par Poneyland

J’ai l’crâne circulaire
Brumeux
Comme l’horizon
Qui sniffe d’la poudre à canon

Y’a un camion sur mon périph’
Qui cogne comme un nerf a vif
Il mâche un sédatif
Et roule des R à 200

Une sale crotte de merde sur l’crâne
Comme Stalingrad
Sous 34 degrés
Centigrade

L’épée de Damoclès
En grosse caisse
Interieur cuir, rolex
Et salope du cashemir

Les nuits de mon front
Comme des betteraves germées
Une porte fermée
Sur l’immensité

Le froid de Pologne
Dans des artères inexpliquées
Vient à piqué
Les yeux de mes p’tits fantômes

Puis en ombre blanche
Je vois des branches
Mal baisées
Par des chimpanzés blonds

Une question à résultat
Pour être positif
Quitte à pas être égale
Entre le Vatican et le Sénégal

La pluie ronge les réverbères
Comme le coton les points noirs
A plus en boire
J’ai vus m’pousser des poires

Des espoirs à l’eau de vie
Qui brûle comme l’destop
J’me destoque
Pour r’construire à Pataya

Une caillera en bottine
Rare comme d’la zibeline
Qui court
Au cou des filles d’amour
D’une nuit d’un coup d’un jour

Je raconte des bras poilus
Dans un métro de voiture
Un tonneau de mercure
En équilibre sur la main d’un salut

Une grenade juteuse
Dans les jambes d’un enfant
Mort de naissance
D’vant l’assistance publique

Sa mère en rosbeef
Dans un papier d’encre
Et je chouine
Comme un sale sample de Gershwin

Un bon champagne sans bulle
Une pipe sans dent
Une patate sans gant
Et une trique de keuf

Une grande invention
Sans inventeur
Une équation en aveugle vision
Pour gonfler l’posterieur

En panne d’essence
Comme le bénin
J’ai l’béguin
J’ai la tête vissée sur l’espérance

J’suis pas niais
Je // suis // nié //
Car j’crache à la geule
Des mecs sur les billets

J’investie la nuit, son turf
Comme une goutte d’encre à la mer
Et les vagues
Font des surfs

Je vois des girafes naines
Dans les coins de ma chambre
Avec des yeux sans peine
Elles mastiquent de la viande

Vouloir la normalité
Là est l’anormalité
Normaliser
Du formole dans les alizés