La routine se réinstalle tranquillement. Je me suis finalement forcée à ouvrir le tome I de ma série pour ados en début de semaine. Je l’ai relu, j’ai trouvé ça pas si mal (ce qui est rare parce que la plupart du temps, c’est limite si je ne grimace pas en me relisant !), j’ai fait les petites corrections que je voulais faire et j’ai envoyé le tout à ma directrice littéraire.
Le tome I devrait finalement sortir cet automne suivi du tome 2 assez rapidement, histoire de lancer la série. Mais si je veux respecter ce planning, il faut que je termine le tome 2 d’ici avril-mai. Pas de trop de pression, les 2/3 sont écrits, par contre, je sais qu’il y a quand même beaucoup de corrections post-Nano qui m’attendent.
Vendredi, j’ai lu une chronique de Stéphane Dompierre sur l’écriture et il y a cette phrase qui m’a frappée : “Et il faut écrire des mots qui comptent plutôt que de compter les mots.” J’aime beaucoup cette vision et j’ai envie de m’en aller dans cette direction.
Qu’on s’entende, j’adore l’adrénaline du Nano et j’ai bien l’intention de me relancer dans l’aventure une fois encore cette année, mais le reste du temps, j’ai envie d’essayer parfaire mes premiers jets. De moins écrire de mots lors de mes séances mais de prendre plus de temps pour les choisir et ainsi minimiser les corrections. Reste à savoir si c’est possible, moi qui adore l’étape des corrections. En fait, la page blanche me stresse, j’ai besoin de la remplir de mots, ensuite je peux retravailler ce que j’ai écrit. Va falloir que je travaille sur ça, que j’apprenne à être dans la scène que j’écris et non à penser à celle d’après.
Sinon, sauf cas de force majeure, Éternellement givrée est définitivement prévu en février, mais je n’ai pas encore de date précise ! Je suis impatiente d’avoir les retours de mes lectrices sur ce dernier tome. Avec du recul, je me rends compte que c’est ce tome qui m’a donné le plus de fil à retordre. Peut-être parce que c’est le dernier et que je ne voulais pas quitter mes personnages, mais ce que je sais, c’est que je ne compte plus les réécritures, avec et sans ma directrice littéraire ! Le point positif, c’est que je suis vraiment contente de moi !
J’ai adoré écrire l’histoire d’Isa qui, au fur et à mesure, s’est distancée de la mienne, c’était drôle, léger, avec des moments plus profonds je dirais. Ceci étant, il m’est arrivé plusieurs fois de me sentir un peu enfermée de ce style. J’avais envie d’aller plus loin, de changer de ton, d’aborder d’autres thèmes. Avec ma série pour ados, même si je sais que je vais devoir faire attention à certaines choses et respecter certains codes du genre, je me sens néanmoins plus libre. Je peux aborder les sujets que je veux, même les plus graves comme la maladie ou le suicide. Je peux faire varier le ton entre l’humoristique et le dramatique et ça, je sais que je vais vraiment l’apprécier.