Sartre avait en partie raison en affirmant que "l'enfer, c'est les autres". Même si je considère souvent que l'enfer, c'est plutôt notre façon de voir les autres - les laisser, ou pas, faire de notre vie un enfer.
Mais le bonheur aussi passe par les autres. Se renfermer sur soi-même et vivre seul apporte peut-être une certaine tranquillité. Mais pas le bonheur. Le bonheur, contrairement à ce qu'en disaient les Anciens, n'est pas pour moi que l'absence de malheurs (l'ataraxie).
Alors qu'est le bonheur pour moi? Pas non plus une succession d'évènements formidables et extraordinaires, d'aventures dignes du cinéma. Là encore, c'est sans doute plutôt la façon de réagir à ce qui se passe, la capacité à saisir les bons moments, même tout simples, et à ne pas se faire un monde des mauvais moments inévitables.
Alors qu'entends-je par "le bonheur c'est les autres"? On peut certes exercer cette "interprétation positive" lorsque l'on est seul. Mais pour moi, le bonheur n'a aucun sens quand on ne le partage pas.
A chaque moment où j'ai été heureuse, j'étais entourée par des gens importants à mes yeux. Et quand je suis heureuse seule, la première chose à laquelle je pense, c'est qu'il faut vite en parler à mes proches pour partager ce bonheur et le ressentir vraiment...
De fait, on dépend des autres pour être heureux. En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses... Raison de plus pour s'entourer de gens qui nous font du bien, qui nous font partager leurs bonheurs et qui se réjouissent des nôtres!
Et oui, en ce moment, je vous livre plutôt des réflexions assez positives ;). Ce n'est pas que je sois moins révoltée, simplement cela fait du bien de réaliser que je peux moi aussi être "douée pour le bonheur", finalement. Et je crois qu'un peu d'optimisme ne peut faire de mal à personne!