Le nouveau calendrier de l’Europe a provoqué une levée de boucliers.
Pourtant, en l’occurrence, l’Europe n’a pas tout à fait tort : on enfonce pas une porte ouverte. Si on oubliait la Toussaint, les cimetières qui fleurissent nous la rappelleraient. On peut aussi compter sur les enfants pour nous faire penser à Noël. Si les vacances de printemps ont escamoté la fête de Pâques, elles ne l’ont pas fait oublier par les fabricants d’oeufs au chocolat. Et l’Ascension n’est-elle pas le moment rêvé pou poser une RTT ? Il est vrai qu’on avait de généreuses raisons de sauter le pont de la Pentecôte. On connaît le résultat.
Alors comment interpréter le silence de l’Europe sinon comme un aveu et une recommandation. La recommandation s‘adresse à notre nombrilisme : prenez note de fêtes que vous ignorez mais qui réjouissent certains de vos concitoyens. L’aveu ? Pourquoi redire que je suis chrétienne, tout le monde le sait, à commencer par ceux qui voudraient le faire oublier. Le calendrier de la poste lui-même ne l’ignore pas.
HM Houard