Du pourquoi je n'écris pas

Publié le 18 janvier 2011 par Claudel
Presque chaque matin, je me réveille en me demandant de quoi je pourrais bien parler dans mon blogue. Presque chaque matin, depuis Noël environ, il me semble que je ne trouve rien d’intéressant à dire. Je commence et même les trois lignes écrites ne valent pas d'être publiées sur Facebook. Je lis les autres et je me dis : « ah j’aurais pu parler de ça », parfois je me contente de commenter. De moins en moins. Il est loin le temps où je croyais être aussi prolifique qu’un journaliste. Elle est finie depuis longtemps la liste de sujets que j’avais établie pour des billets potentiellement intéressants. Et je ne veux pas, vraiment pas me dire que c’est parce que je vieillis, que je n’ai plus rien à dire ou que le peu que j’écris est nul et inintéressant. J’ai bien trop peur que ce soit vrai.
Un matin, j’avais même écrit tout un billet pour aider les personnes qui montent elles-mêmes leur site internet. Loin d’être professionnelle en la matière, au fil des années, j’ai appris quelques petites choses et je voulais en faire profiter les autres. Pour m’apercevoir que les conseils que je donnais étaient caduques. Quoique plus je lis sur le sujet, plus les informations sont contradictoires, alors peut-être...
J’hésite aussi parce que j’essaie d’être cohérente, rester dans le sentier de l’écriture-lecture-peinture, quoique je ne tiens pas à me limiter à ce lectorat (quoi, j'ai un lectorat, moi?) de jeunes auteurs dans la trentaine, mais des comme moi, il n'y en pas beaucoup, on dirait.
Pourtant, hier encore, comme il fut question de REER obligatoire ces derniers jours, je me demandais à combien j’aurais accès dans… cinq ans. Quelques recherches sur le site de Services Canada m’ont arrêté net.
L’expression « fonds de pension » déjà c’était vague, mais au moins ça vous met pas votre condition en pleine face, tandis que l’autre, là… Sécurité de la vieillesse, rien que de voir ces mots m’a vieilli de vingt ans. Non décidément, j’ai changé de site et je n’ai rien écrit sur le sujet, en me disant qui me lirait jusqu’au bout si moi-même je ne voulais pas écrire ces deux mots qui véhiculent une image que personne n’est prêt à voir.
Voilà donc pourquoi je n’écris pas ces jours-ci : rien d’intéressant à dire.
(Illustration de ce que je ne suis pas encore, enfin j'espère!)