Direction la planète des vülves

Dans le cochon tout est bon, parole de veau.

Coup de coeur de bovidé pour la Planète des Vülves d’Hugues Micol, éditions Les Requins Marteaux, collection BD Cul. 10,45€

Le pitch: deux astronautes de conviction franchouillarde quittent un monde destiné à s’éteindre car privé de femmes, et s’élancent ainsi à la recherche d’une planète peuplée… de femelles. Ce monde inconnu, planète Vülvia, est caractérise par une forte concentration en oestrogène, et une population à l’ADN compatible avec le patrimoine génétique gaulois. On ne vous fait pas de dessin, ça risque d’être censuré dans le clip.

L’objet: un bien joli fascicule à la couverture néo kitsch, façon publicité rencontre super héros, rencontre vulve. 144 courtes pages relatent les aventures du Colonel Vaugirard et de son acolyte Wang, de leurs rencontre avec les gentilles autochtones dans leur pays d’accueil, elles aussi tout à fait surprises et curieuses de découvrir et de connaître de première main des êtres de type mâle. Des nichons, des vulves, comme son nom l’indique, égrennent le bel ouvrage, qui ne tombe pas pour autant dans la surenchère fessarde gratuite. Ici, le cul a du sens parce qu’il sert une intrigue bien ficelée et savoureusement satyrique.

Le veau a bien ri grâce: aux réferences au colonialisme français à la Papa, au Président français blond un poil nerveux qui ressemble comme 2 gouttes de foutre à un certain Jean S. de Neuilly, et surtout le veau s’est ému de la destinée des 2 héros qui réussissent à rencontrer leur destin en s’offrant le plus vieux fantasme masculin du monde: repeupler la planète.

En bref: du cochon bien dessiné avec de intelligence dedans. Approuved par le veau.