L’Agenda Europa est distribué à des milliers d’établissements dans toute l’Union européenne, notamment en France où il est destiné aux élèves de seconde des lycées d’enseignement général, technologique ou professionnel.
L’édition 2010-2011 comporte la mention de plusieurs fêtes religieuses relatives au judaïsme, à l’islam ou à l’hindouisme. Mais les fêtes religieuses chrétiennes ne sont pas évoquées dans cet agenda. Ainsi, l’illustration choisie pour Noël est un sapin venu de Finlande (la-Croix.com).
L’agenda a pourtant été validé en haut lieu, préfacé par les commissaires, et même par José Manuel Barroso, le président de la Commission. Comme personne n’a rien vu pour cette année, c’est trop tard pour la dernière édition. Mais pour la prochaine édition 2011-2012, cela ne se reproduira pas car l’Europe envisage carrément de supprimer toute référence aux fêtes religieuses (rtbf.be).
Le ministre français en charge des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a fait part de son mécontentement. « On a honte de notre identité chrétienne ? On a honte que l’Europe des clochers a été constitutive de notre identité européenne ? » s’est-il interrogé. (…) Un avis que ne partage pas le syndicat étudiant Unef qui juge les propos du ministre des Affaires européennes totalement scandaleux. Pour lui, c’est « le principe même de la laïcité qui est remis en cause », à travers ce « coup de gueule » (europe1.fr).
On croit rêver : ce syndicat a une conception de la laïcité à sens unique. L’Unef aurait-il réagi de la sorte auprès de quelqu’un qui se serait plaint de l’omission du Ramadan ou du Yom Kippour dans l’agenda ? Ce syndicat est à l’image de toutes ces associations anti-racistes qui, sciemment, occultent le racisme anti-blanc.
Je salue le coup de gueule du Ministre, mais je trouve ce dernier bien trop timoré : il ne réclame même pas le retrait pur et simple de l’agenda et se contente de demander à la Commission un « correctif » et une édition différente l’année prochaine.
Personnellement, j’ai envie de réagir avec plus de virulence que le Ministre. En ma qualité d’enseignante, j’appelle donc solennellement tous les professeurs qui auraient commandé l’Agenda Europa à le retourner à l’expéditeur, Generation Europe Foundation, unique attributaire de la Commission européenne pour cet agenda. Ou, le cas échéant, à manifester leur mécontentement auprès de cet organisme.
Après tout, dans une rubrique intitulée « Luttez pour vos droits ! « , voici ce qui est mentionné dans l’agenda : « Si le produit que vous avez acheté ne marche pas, renvoyez-le (…) La loi européenne vous autorise à le renvoyer et à demander qu’il soit réparé ou échangé. Vous pouvez aussi demander un rabais ou un remboursement intégral. Ce droit s’applique jusqu’à deux ans après l’achat du produit ».
Et à celles et ceux qui ne manqueraient pas de rétorquer que l’agenda leur a été distribué gratuitement, je répondrai qu’il a été intégralement financé par la Commission européenne, et donc, par les contribuables que nous sommes.
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