Magazine Journal intime

Je suis prête à me suicider…

Publié le 18 janvier 2011 par Anaïs Valente

Voilà, je suis fin prête.  Naaaaaaaaaaan, n'appelez pas police secours, les pompiers, psy à domicile, SOS suicide.  J'ai pas dit que je voulais me suicider, ça va pas la tête, laisser mon petit blog à l'abandon, livré aux commentaires acerbes des vilains pas beaux qui me veulent du mal, que nenni, plutôt mourir (oups).  J'ai juste dit qu'au cas zoù, j'étais prête.  Je suis dorénavant capable d'avaler un tube entier de somnifères, d'anti-vomitif ou de smarties (enfin de M&Ms) en une seule gorgée.  Je n'en ai nullement l'intention, et il n'est pas question de me moquer ici des personnes qui en arrivent à ce stade ultime du désespoir.  Le désespoir ça me connaît, les envies de tout oublier aussi.  Alors…  C'est juste qu'hier, avalant mes pilules super-santé, cette pensée fugace est passée comme une fusée entre mes deux neurones "je suis prête, au cas zoù".

Les fidèles parmi les fidèles savent que je n'avale pas.  Que j'ai failli mourir étouffée à plusieurs reprises, notamment par une carotte ronde malicieuse.  Qu'avaler la moindre petite pilule relève de l'exploit.

Et pourtant, depuis quelques mois, contrainte et forcée par des impondérables de santé, j'ai dû avaler, chaque soir, un paquet de petites pilules multicolores : pour l'allergie (passque je suis allergique à tout ce qui a des poils, savoir les chats les chiens les vaches les chevaux les rongeurs – donc les rats – et sans doute les hommes, ceci expliquant probablement mon désintérêt pour les hommes velus), contre l'estomac rebelle, contre les maux divers et encore contre l'estomac rebelle (le mien l'est très fort, rebelle, je le comprends, il en a ras-le-bol des lasagnes Farniente), contre la grippe, la pharyngite, la bronchite, la laryngite, la trachéite la j’enaimarite et toutes ces maladies en -ite.

J'ai commencé petitement : un cachet à la fois.  Petite pause respiratoire entre chaque prise.  Puis j'ai tenté l'exploit de deux, ensuite de trois.  Actuellement, j'avale les quatre d'une seule goulée d'eau, sans problème. 

Me voilà donc prête à affronter le troisième âge et ses dizaines de pilules miracle.  Ne croyez pas que j'adore avaler ces petites choses, je crois juste à leurs vertus pour me permettre d'avoir une santé potable.  En fait… je crois surtout aux vertus du bonheur.  Le bonheur engendre une santé de fer et une forme resplendissante.  Je dois donc manquer un peu de bonheur.


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