Subjugué

Publié le 20 janvier 2011 par Didier T.
Drôle de mot, n'est-ce pas ? Pourtant, c'est celui qui me vient à l'esprit quand je tente de revenir sur les dernières 48 heures. Petit point de référence sur ce que je vis en ce moment, entre le rien et le vide. Posant mille questions à mon conscient, mon inconscient, mon subconscient, mon con de supra-conscient qui est incapable de me donner les réponses que j'attends, prêt que je serais à les payer si seulement j'avais l'espoir d'une micro réponse.
Non, être subjugué, déstabilisé, ému, retrouvant l'énergie perdue, ne tient à rien. Mais à rien du tout.
A une odeur qu'on imagine, celle des cheveux qu'elle a pris dans sa main vers dix heures trente, respirant ces poils de tête comme si une effluve nauséabonde avait envahi l'espace contraint dans lequel nous étions, comme si ses cheveux étaient une sortie vers l'air frais, un retour vers des choses familières, alors que nous étions dans une nouveauté totale, celle, toute professionnelle, emprunte de vouvoiements protecteurs, de regards effacés, de non-dits obligatoires.
On parle souvent d'icônes, de choses référrentes, de trucs pas clairs que notre esprit ne peut assimiler, faute d'intelligence je crois.
Ses (ces) cheveux cendrés, sortis d'une génétique régionale dont j'aimerais connaître l'origine, sûrement une région du nord-ouest que je ne connais pas, elle a posé ses doigts, tortillé ses mèches, et moi, je bavais.
Pourquoi ?
Parce que le petit bouton sur sa tempe, son bras caché dans un pull vert devenu intouchable, cette mèche sur son front, cette ceinture maladroite et plastique qui entourait son ventre, toutes ces choses, j'aurais voulu les éclater, les faire fondre, les dévorer peut-être.
Mais il est toujours trop tôt ou trop tard, ou le lieu n'est pas le bon, le contexte impossible, l'appartement trop loin, le confort trop précieux pour sacrifier quoi que ce soit.
Pourtant le sacrifice est présent, mandant, dans la destruction qu'il prône, qu'on se sorte les couilles du slip pour rencontrer, toucher, détruire, ce qui fait le plus grand bien : demain.
Demain, je suis en train (tchou tchou) de tenter de l'imaginer.
Il est de ces rencontres hétérosexuelles qui redonnent aux doigts l'envie de redessiner le monde.
Elle me manque déjà, sans jamais avoir existé (enfin, juqu'à mercredi dernier)...
Je vais peut-être me mettre au tennis finalement...Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu