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Une autre année…

Publié le 21 janvier 2011 par Paumadou

Une autre année…Je suis allée voir avec ma tante Another Year de Mike Leigh la semaine dernière.

L’histoire ? Une année dans la vie d’un couple et leurs amis. En réalité, une année autour de cette « amie » en particulier qui n’en est pas vraiment une pour eux, plus un phénomène de foire qu’ils s’amusent à regarder sombrer.

Car ce couple si parfait (ils s’entendent bien, font presque tout ensemble, sont amoureux…), elle psy, lui géologue, pourrait être les amies idéaux. On le croit au départ. Ce sont chez eux que se retrouvent les paumés (un copain, le frère…), ils ont toujours un mot pour consoler, écouter…

Mais moi, au bout d’un an, je peux plus les voir. Pas parce qu’ils sont trop « tout », non, parce qu’ils sont parfaitement odieux. Surtout quand leur « amie » dépressive cesse d’être amusante, quand elle sombre encore plus profondément, que la vie s’acharne contre elle… C’est à ce moment-là qu’ils cessent de l’accueillir. Certes, ils ne la mettent pas à la porte (pas charité chrétienne sans doute), mais on lui fait bien sentir qu’elle n’est plus la bienvenue.

Pire que tout, leur fils reproduira très certainement ce même schéma avec sa fiancée : sous un aspect bien pensant, se dire charitable et au final, refuser d’intégrer une personne qui ne demande qu’à avoir un peu d’écoute et d’amour. Elle les a distrait, maintenant qu’elle n’est plus amusante, qu’elle aille voir ailleurs.

C’est la vie quotidienne avec des gens quotidiens. Et les trucs qui vous restent en travers de la gorge sans vraiment vous étouffer de rage, juste un malaise ou une mauvaise impression. J’ai été un peu larguée en V.O. parce qu’ils parlent beaucoup de personnes qu’on ne connaît pas, qui n’ont pas d’intérêt dans l’histoire (comme dans la vraie vie en fait) et que j’avais du mal à ma raccrochait aux sous-titres dans ces moments-là (quand l’anglais est correct, j’essaye de ne pas lire mais d’écouter)

Une autre année…

Quelques scènes visuellement très réussies, très bien composées : on sent que dans ces scènes-là (je pense à la scène chez Ronnie juste avant l’enterrement, avec un très bel effet de miroir sur le visage de Tom… j’ai pas réussi à trouver d’images désolée). Y’a pas a dire, j’apprécie beaucoup les réalisateurs qui « composent » leur image. Dommage que ça ne soit pas le cas tout le long du film, juste pour quelques scènes.

Finalement, je ne sais pas si je me souviendrai de ce film dans un an. (enfin, si j’ai une bonne mémoire, mais je ne sais pas s’il restera dans ma mémoire comme un bon film) Un peu comme un épisode ordinaire d’une vie qui peut soit vous marqué à jamais (tout en restant banal) soit se faire complètement oublier… A part peut-être la scène citée plus haut qui montre que le cinéma peut encore être esthétique quand il le veut.


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