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Un enseignement de la sexualité dès la maternelle

Publié le 22 janvier 2011 par Veille-Education

Québec prépare un retour de l’enseignement de la sexualité dans les écoles, et dès la maternelle. Une approche qui rappelle ce qui existe depuis très longtemps en Suède et qui fait rêver bien des sexologues et des fonctionnaires de l’éducation québécois.

Entre l’enseignement des mathématiques et celui du français, les enfants suédois âgés de 7 à 10 ans apprennent ce que sont la masturbation, les menstruations et la contraception, apprend-on en visionnant la série documentaire Le Sexe autour du monde.

En 1955, le gouvernement suédois a fait de l’éducation sexuelle une matière obligatoire dans les écoles. Concrètement, cela signifie que de 10 à 13 ans, les jeunes apprennent ce que sont l’homosexualité, l’exhibitionnisme, la pédophilie et les MTS – maladies transmises sexuellement. De 13 à 16 ans, les adolescents étudient les rôles sexuels, les caresses, les positions, l’avortement. Et finalement, au collégial, l’État leur enseigne le désir, l’amour, l’orientation sexuelle.

Le Monopole de l’Éducation du Québec ne prétend pas aller aussi loin que la Suède et l’Angleterre, qui intégrera cette année des cours d’éducation sexuelle à ses écoles pour les jeunes de 5 à 16 ans. Chez nous, on parle plutôt « d’activités de formation ».

Pour l’instant, on ignore quelle forme prendra exactement cette formation et si elle sera obligatoire. La ministre refuse de promettre que toutes les ficelles seront attachées pour la rentrée scolaire 2011. Prudent, Dave Leclerc, attaché de presse de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, s’est contenté de dire que cet enseignement se fera progressivement et le plus rapidement possible.

Des experts, pas de parents

Un groupe de travail restreint composé de sexologues issus des milieux de l’éducation et de la santé élabore actuellement le contenu de cette formation sur la sexualité qui sera ajoutée aux cours existants.

Nous n’avons aucune indication que des associations de parents aient été consultées. Notons que le plus souvent les cours de sexualité sont l’occasion de parler de la « jouissance » qu’il ne faut pas éviter (avec parfois explication de jouets sexuels en classe par une propriétaire de sex shop ontarien) ou de la légitimation de l’homosexualité, plutôt que des aspects biologiques et scientifiques ou de la dimension morale dans une optique conforme aux valeurs parentales.
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