Une PAL ? Hein ? Quoi ? C’est pas une copine ?

Je visite les blogs et je tombe sans arrêt sur des PAL, des PAL par-ci et par-là… Bon, je suis à la ramasse parfois. Pour moi, des PAL c’est de l’anglais comme dans penpal. C’était à peu près le seul mot que je pigeais en sortant du lycée (j’exagère un peu).

Donc pour moi, des PAL, c’était des amies, des copines de blogs… Bon, j’avoue que j’arrêtais pas de lire « Encore un truc à rajouter sur ma pal » (et pourquoi pas ?! Elle porte peut-être tout sur son dos, cette amie !) ou « j’en ai fini avec ma pal » (ça arrive, c’est triste mais c’est la vie) ou encore des réflexions plus sado-maso (les relations sont parfois pas aussi idylliques que ça avec les amis !) comme « Cette année, je vais lui rentrer dedans à ma pal et je vais en faire qu’une bouchée », « Ma pal, je vais la descendre » ou « Ce livre, je vais le fourrer entre deux autres dans ma pal »

Et là, j’ai eu un doute. Parce que le blog avait l’air très sérieux, je voyais pas pourquoi cette personne voulait assouvir un désir bibliophile primaire avec une amie (et surtout par où elle allait fourrer un si gros livre pas encore sortie en poche ?) et j’ai commencé à cogiter.

Et si ce n’était pas de l’anglais… Et si c’était les initiales d’autre chose, un truc moins subversif pour que TOUT le monde s’en vente (de  la trucider et de fourrer des trucs dedans) : P.A.L.

Pile A Lire

Wouha ! Je peux vous dire que tout d’un coup, ça a été une révélation. Et les blogs littéraires sont devenus nettement moins amusants (faut le reconnaitre ;P ) en tout cas, moi je me suis sentie bête.

Parce que je n’ai pas de PAL… Non, un livre, je le lis ou pas, je le garde pas pendant des mois dans un coin d’étagère pour le jour où j’aurai le temps. Les livres sur mes étagères, je les ai lu, je les relirais peut-être… mais j’ai pas de livre que je lirais un jour. J’ai même pas de LAL (liste à lire). Si on me conseille un livre, je le note dans un coin de ma tête et je l’oublie quasiment aussitôt. Jusqu’à ce que je tombe dessus et me rappelle « Ah oui, on m’a dit… » alors je le lis ou pas. Il n’attend pas quelque part.

Quand je déprime, je lis compulsivement, mais ce sont des trucs qui me tombent sous la main (la dernière fois, je sortais du film Twilight, j’ai décidé d’acheter le bouquin et ça s’est enchaîné… mais c’était pas prémédité !) Et quand je vais mieux, j’arrête de lire. Un bouquin de temps en temps quand même, mais je n’ai pas toujours un livre en cours…

Du coup, je suis peut-être un peu moins frustrée avec ma pal que je n’ai pas. Parce que je n’ai aucun regret de ne pas avoir lu tel ou tel livre. D’un autre côté, j’ai tellement de mal à trouver des histoires qui me plaisent vraiment, un style d’écriture qui me botte et le je ne sais quoi qui fait qu’on accroche à l’histoire, que j’aurai du mal à avoir une pile à lire.