"C'est la crise". Le mot sur toutes les bouches (babouches?) depuis bien trop longtemps. C'est bien joli, mais tu proposes quoi, toi, pour en sortir, de la crise? Ce plat pays qui est le mien… se déchire, s'affronte, se chamaille dans le bac à sable qu'est le 16 rue de la Loi. Politique lacunaire incompréhensible, la faute à qui? Les politiciens? La Belgique? Le peuple?… L'Europe? Le Monde?
Le Monde, peut-être. Qui ne tourne apparemment plus très rond. Quand les politiciens ont une campagne marketing plus élaborée que les chanteurs célèbres, quand la pratique de l'oeil pour oeil, dent pour dent se généralise sous la cache hypocrisie, quand on applique le Darwinisme sans remord en prêchant ouvertement l'altruisme. Victime d'un monde en mutation dont les maîtres mots sont double-face et brouillage. Nous ne sommes qu'un symptôme. On réclame un gouvernement, aujourd'hui, parce qu'on est honteux de cette stagnation. Mais rien n'avance. Le pouvoir n'est plus dans nos mains. L'a-t-il jamais été? Où se cache donc la main de fer énergique et implacable qui semble être la seule personne qui puisse nous tirer de ce mauvais pas en donnant la claque (sans velours) que méritent les chicaneurs égocentristes?Je n'ai pas le pouvoir de la désigner mais dans un monde où la démocratie est sclérosée et l'économie plus cauteleuse que libérale, le cercle vicieux est proche du zéro. Ainsi, nous pourrons peut-être bientôt entamer un énième éternel recommencement. Qui, si on en juge l'Histoire de l'humanité, n'évitera pas les écueils ni la récurrente récidive qui lui est sans cesse allouée. Mais qui nous donnera du pain sur la planche et du changement, qui est, au final, notre dernier espoir.Magazine
Manifeste du Rien.