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Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus?

Publié le 24 janvier 2011 par Sophiel

Venus-Mars.jpg Il paraît que «  Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».

John Gray, spécialiste en thérapie conjugale en a fait un best-seller et nous avons été quelques millions à nous ruer sur cette œuvre de 300 et quelques pages dans l’espoir de comprendre enfin pourquoi notre conjoint mettait tant de soin à ne pas nous comprendre, nous !

S’il est vrai que les exemples édifiants donnés par ce brave John nous ont curieusement paru familiers et que, pendant un temps, nous fûmes à l’écoute de notre moitié dans la folle mais vaine espérance de comprendre pourquoi il tire systématiquement la gueule quand on lui annonce que l’on vient de faire les soldes , de l’eau a coulé sous les ponts de la compréhension et qu’aujourd’hui, force est d’admettre qu’il n’a toujours pas saisi l’essence de notre être complexe.

Pourtant nous ne lui en tenons ni rigueur ni rancune. Nous sommes bien placées pour savoir que nous sommes des créatures compliquées, troubles, parfois embrouillées, que nous-mêmes avons du mal à savoir exactement qui nous sommes et que, sans l’aide de notre psychiatre, nous n’en serions certainement pas là où nous en sommes… Ahem…

Que les habitants de Mars veuillent bien pardonner nos sautes d’humeur, notre mine maussade pourtant rieuse quelques instants auparavant, notre façon de nous exprimer alambiquée :

  • -   Tu peux sortir la poubelle s’il te plaît ?
  • -   Oui je peux.
  • -   %* ?!%$ !!!!

Ou encore nos crises de larmes aussi fugaces qu’inattendues… Tout cela leur échappe, qu’ils se rassurent, à nous aussi !! Au moins avons-nous cela en commun…

La grande fautive de ces incompréhensions intersexuelles, ce n’est pas la citoyenne de Vénus – pauvrette innocente, jugée sans procès équitable et condamnée à perpét’ sans espoir de réduction de peine ! – mais celle que l’on héberge – à notre corps défendant – en notre sein, que l’on nourrit et qui se joue de nous, j’ai nommé : L’Hormone !

Et encore… S’il n’y en avait qu’une, on l’aurait vite matée et découragée de nous prendre ainsi le corps et l’esprit en otage en nous balançant constamment en première ligne. Mais non, c’est un quatuor d’hormones qui se relaie sans relâche afin de nous pourrir la vie dès notre puberté. Et c’est à coup de progestérone, d’œstrogènes, de L.H ou de F.S.H orchestré par le couple infernal hypothalamus  / hypophyse que nous subissons, impuissantes, nos métamorphoses corporelles et illogismes psychiques.

D’ailleurs, ils le savent bien ces hypocrites de Martiens que nous n’y sommes pour rien, ils le répètent assez souvent :

  • -      Qu’est-ce t’as ?
  • -     Rien…
  • -   Tu fais la gueule ?
  • -   Mais non, j’te dis !
  • -   T’as tes machins, c’est ça hein ?
  • -     Je te ferai bien subir les derniers outrages…
  • -   Me touche pas !
  • -   …
  • -   Arrête ! Tu vois pas que j’ai mal aux seins !
  • -   P****, ça commence à me gonfler grave tes trucs de bonne femme !
  • -   J’ai chaud, j’ai chaud, enlève-moi ces couvertures, je meurs…
  • -   T’es malade, t’as vu le temps ? Ca caille sec !
  • -   J’explose, je te dis, je suis en nage !
  • -   Ah mais c’est vrai que tu transpires grave ! C’est déguelasse…
  • -   Je crois que je vais m’évanouir.
  • -   Mais je croyais que tu ne les avais plus tes anglais?!
  • -   La pré-ménopause, t’as entendu parler, crétin !
  • -   Les bonnes femmes, faut toujours que vous la rameniez avec vos hormones ! Est-ce qu’on vous cause des nôtres, nous ? Non ! Ca fait longtemps qu’elles se sont soumises à la loi de leur Maître !

Remarquez, maintenant, je ne demande plus jamais pardon.

J’ai l’excuse toute trouvée à mes débordements comportementaux excessifs : « C’est pas ma faute, c’est mes hormones ! ».

Des questions?


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