Jugement ECR — Gilles Routhier, l’expert du juge Dubois en action

Publié le 24 janvier 2011 par Veille-Education

Comment on le sait, dans l’affaire du procès intenté par des parents de Drummondville contre leur commission scolaire pour avoir refusé d’accorder à deux de leurs enfants une exemption au cours ECR, le juge Dubois n’a mentionné dans son jugement qu’un seul témoin expert, l’abbé Gilles Routhier.

Disons-le tout de suite son témoignage nous apparaît peu pertinent, puisqu’il est de nature très générale, ne parle pas du cours ECR et il est en partie contredit par celui de Louis O’Neill. Ce qu’omet de mentionner le juge Dubois. Gilles Routhier déclarait au sujet du programme ECR dans un article du Canadian Catholic News : « there is debate about whether the course content is relativistic. » Relativisme qui est condamné de manière nette par l’Église, mais dont il s’est bien gardé de parler devant le juge Dubois.

Guy Durand, théologien renommé présent au procès de Drummondville, résumait ainsi l’argumentation de Gilles Routhier dans une lettre publiée dans la Voix de l’Est :
« Plus largement, l’interprétation de la position officielle de l’Église catholique par le théologien Gilles Routhier auquel se réfère le juge frise la malhonnêteté. À preuve, le document publié en mai 2009 par le cardinal Zénon Grocholewsi, président de la Congrégation pour l’éducation de la foi, qui rappelle longuement l’enseignement de Rome: responsabilité première des parents sur l’éducation de leurs enfants, avec droit à une aide complémentaire de l’école; préférence pour l’école catholique qui permet «d’éviter des tensions et des fractures dans le projet éducatif» parents/enfants; différence et complémentarité entre catéchèse et enseignement religieux scolaire; droit des parents dans l’école non confessionnelle à un enseignement religieux conforme à leurs convictions.

Si le pape Jean-Paul II reconnaissait l’importance de la connaissance des religions, rien ne permet de conclure – au contraire – que cela devait se faire à un tout jeune âge et encore moins dans la perspective du programme actuel. Ces dernières années, cela se faisait déjà à la fin du secondaire. »
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