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Quebec : Le droit des parents prime sur l’inconsistance de l’État !

Publié le 24 janvier 2011 par Veille-Education

Lorsque les écoles confessionnelles étaient subventionnées à 100%, les parents s’impliquaient dans la vie scolaire des enfants. Chez les Protestants, les taux de décrochage était énormément plus bas que la moyenne nationale, pourquoi? Parce qu’il y avait un lien significatif, conséquent et rassurant entre le foyer, l’école et l’église. Les enfants vivaient dans un environnement sécurisant et cohérent. L’État devrait donc, là où le nombre le justifie, permettre aux parents d’établir une école confessionnelle, conforme aux règles de l’État, puisque toutes les écoles publiques sont confessionnellement agnostiques, maçonniques ou athées.

L’argument du prosélytisme islamique ne tient pas la route

Si certaines écoles islamiques inquiètent les Québécois, le problème n’est pas qu’elles reçoivent un permis et des subventions de l’État. Non! Le problème est que l’État ne veut pas protéger le patrimoine judéo-chrétien dans l’espace public. Les gouvernements se questionnent si l’on doit interdire le voile lors des élections, sur les cartes d’identité, si le crucifix doit demeurer à l’Assemblée nationale, si les chants de Noël doivent être chantés à l’école (1), si le sapin de Noël peut demeurer sur le perron de l’hôtel de ville, si les congés de Noël, de Pâques et de l’Action de grâce sont obligatoires, et j’en passe. Puisque l’État ne règle pas ces questions, il n’a aucun droit de brimer le droit des parents.
La difficulté d’ouvrir une école confessionnelle

Avez-vous tenté d’ouvrir une école privée, confessionnelle ou non? Croyez-moi, c’est du sport! D’abord, si vous n’avez pas 1,5 million en garantie, des locaux adéquats, un gymnase, une bibliothèque et un parc informatique, n’y pensez même pas. Mais ce n’est pas tout, cela prend des enseignants qualifiés, du personnel non enseignant qualifié, que votre école réponde à un besoin de la communauté, qu’elle ait l’appui et la participation du milieu, que vous soyez en mesure de prouver que votre établissement contribue à l’enrichissement pédagogique et que les parents vont y participer. Ensuite, vous devez démontrer l’apport spécifique de l’établissement en termes d’enrichissement, de complémentarité ou de diversité. Vous devez également démontrer que votre école va répondre au régime pédagogique et aux autres normes du ministère de l’Éducation. Finalement, vous devez organiser du transport, vous assurer que vos inscriptions puissent couvrir au moins 1,5 million de dollars par année, ce qui veut dire l’inscription d’au moins 250 enfants. Malgré tout cela, dans la réalité des faits, les subventions risquent de ne pas vous être accordées avant 5 ans. Croyez-vous qu’une école confessionnelle peut voir le jour si simplement? Je l’ai vécu, croyez-moi, ça relève du miracle…
Le rôle d’un État démocratique

En démocratie, le rôle de l’État est de protéger les droits de ses citoyens, par sa constitution, sa charte des droits et libertés ainsi que par ses lois. Ainsi, l’État se doit de conserver le processus actuel pour autoriser une école confessionnelle à voir le jour. Mais puisque ce processus est rigoureux et fastidieux, il doit s’assurer que le financement des écoles confessionnelles suive l’enfant au même titre que toute école publique. Si certaines écoles posent un problème actuellement, ce n’est pas une question de processus, de fuite ou d’idéologie, c’est un manque de courage, de clarté et de fierté identitaire de la part de nos élus. Que l’État protège nos foyers et nos droits…
Éric Lanthier,

Ex-membre du Conseil supérieur de l’éducation
1. Chantons Noël! » souhaite le ministre de l’Éducation, Allard, Marie; Breton, Pascale
La Presse; Actualités, vendredi, 13 décembre 2002, p. A4
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