Magazine
Gandhi et le sucre...
Publié le 24 janvier 2011 par StephanebigeardUne petite réédition que j'adore...
Février 2008 .. presque 3 ans déjà !!!
Une mère conduisit son jeune fils chez le mahatma Gandhi.
Elle le supplia : Je vous en prie, Mahatma, dites à mon fils de ne plus manger de sucre. »
Gandhi réfléchit, puis déclara :
« ramenez votre fils dans quinze jours. »
Surprise, la femme le remercia et promit de faire ce qu’il lui avait demandé.
Quinze jours plus tard, elle revint avec son fils.
Gandhi regarda le jeune garçon dans les yeux et dit : « Arrête de manger du sucre. »
Reconnaissante mais étonnée, la femme le questionna :
« Pourquoi m’avez-vous demandé de le ramener après deux semaines ? Vous auriez pu lui dire la même chose la première fois. »
Gandhi répondit : « Il y a quinze jours, je mangeais du sucre. »
Cette histoire est tirée du livre :
« Le Guerrier Pacifique » de Dan Millman.
Elle illustre bien la responsabilité de l’enseignant vis-à-vis de son élève, des parents vis à vis des enfants, des entraîneurs vis à vis des joueurs, des dirigeants vis à vis des salariés, etc….
J’entends souvent des managers imposer à leurs équipes de respecter des règles, d’appliquer des consignes,ou d’atteindre des objectifs auxquels ils ne croient pas eux-mêmes.
Lorsque je leur demande, « pourquoi voulez-vous que votre équipe applique ce que vous demandez, alors que vous ne le feriez pas vous-même si vous étiez à leur place?»
Leur réponse est souvent la même: « c’est mon rôle de chef de leur dire ce qu’ils doivent faire, et ne doivent pas faire. »
Je serais tenté de leur répondre:
« c’est peine perdu, puisque tu n’es pas cohérent avec toi même ! »
Comment, dans ces conditions, être crédible ? car, sans même parler, le corps transmet des messages à ceux qui nous entourent et si, en plus, les « mots » exprimés sont à l’opposé de ce en quoi l’on croit…l’incohérence est totale !
A l'inverse, si les valeurs, les comportements, les engagements, dont nos interlocuteurs sont témoins sont ceux d’une personne motivée, impliquée, engagée, positive, et de plus, qui croit et vit ce qu’elle exprime... ils auront alors à leur disposition tous les ingrédients pour s'impliquer, progresser et mieux réussir.
C’est au "manager" de présenter un modèle conforme à ce qu'il veut que les autres deviennent.
Il ne doit pas chercher à être « exemplaire », mais juste « cohérent », pour être crédible.
Allez, au plaisir de vous lire...