On a laissé notre amitié
Grandir dans les pas de la vie.
Adolescents on cheminait
Sur le trajet de nos envies.
Tous les matins pile au même coin
Le rendez-vous incontournable.
Les rituels consensuels
Les mots routines, pas d’accolades.
Un peu paumés, fort oubliés
Toujours en phase de rattrapage.
On n’était pas très concentrés
Chaque heure de cours dans les nuages.
On fréquentait très fascinés
Tous les caids, les bonnets d’âne.
Tout en rêve, en décalage
Sans repères on avait l’âge,
Des délires, des belles histoires.
Des intrigues, des coups bizarres
Et l’on vivait heureux.
Pascal Fraeys