Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas. Après un week-end en balade avec les amis rempli d'abus, j'ai passé cette fois-ci deux jours bien tranquilles à Vancouver, essentiellement seule. Les deux formules ont leurs bons côtés, j'aime beaucoup être entourée des gens que j'aime, mais j'ai aussi besoin de mes moments à moi, seule. En l'occurrence, j'avais pas mal de choses qui me trottaient dans la tête, et un grand besoin de calme pour laisser les petites choses en question trotter à leur aise.
Ménage en musique, rangement, je reprends possession de mon espace après l'avoir négligé. Et ça fait du bien de savoir la poussière domptée par l'aspirateur, de voir chaque chose à sa place, enfin presque. Je n'y peux rien, il y aura toujours deux-trois bidules qui traînent, mais ça fait partie de ma vision de l'ordre, je suppose. Bibliothécaire dans l'âme, d'accord, mais pas complètement névrosée.
Un moment très agréable le samedi après-midi, à papoter enfin tranquillement avec Anne devant une part de tarte (pour elle, moi j'ai pris une soupe) chez Aphrodite's sur 4th avenue. À refaire plus souvent. Ça tombe bien, j'ai toute l'année pour le refaire. Merci, le dieu des week-ends.
Et puis un de mes moments préférés de la semaine arrive, le dimanche matin. Si je ne suis pas sortie jusqu'à point d'heure la veille, on s'entend. Je me lève tôt, mais sans que le réveil m'y force, je prends mon temps, j'écoute de la musique. Ce dimanche, c'était simple et parfait, j'ai reçu le dernier Elle Québec il y a quelques jours, que j'ai feuilleté en écoutant en alternance Bonobo et Kraked Unit, avec un bon café. Je tournais en rond ces derniers temps, côté musique, et j'avais besoin de quelque chose de différent. C'est fait, j'ai trouvé. Ce n'est rien de nouveau, ça ne vient pas de sortir, mais c'est entré dans mes oreilles à un moment où elles en avaient grandement besoin.
On connaît Kraked Unit pour la musique des films Paris et Les Poupées Russes de Klapish. Et puis Bonobo, ma foi, vous connaissez peut-être. Moi je ne connaissais pas mais j'ai des bons amis qui partagent leurs découvertes. Je ne me lasse pas de ces deux-là ces jours-ci.
À part ça, j'entame un cycle cinéma, on dirait. Je l'ai commencé dimanche après-midi avec Another Year au Fifth avenue. La salle était pleine et la moyenne d'âge était pas mal élevée. Disons qu'on comptait pas mal de cheveux blancs. Pas sur ma tête, en tout cas, je venais justement de me les teindre.
Another year, c'est un film sur les gens. Une année, quatre saisons, on suit un couple (au cheveux blancs, d'où l'audience, je suppose) et leur entourage, leur fils, leurs amis. Le couple est solide, complice, sage et heureux. On aimerait bien finir comme ça... Les autres personnages sont moins heureux, en particulier la touchante Mary, excellente Lesley Manville, qui parvient à nous faire sentir avec subtilité toute une gamme d'émotions tout au long du film. Je parlerai des autres films que je compte voir dans un autre billet, enfin, si j'y pense. Celui-là m'a plu, mais m'a laissée un peu chose...
Pour finir le week-end en sérénité, j'ai repris le yoga dimanche soir. Voilà au moins une conséquence positive d'un moment de frustration profonde qui m'est tombé dessus en fin d'après-midi. J'avais le choix: ruminer comme une malade à la maison en me demandant quand est-ce que je comprendrai enfin qu'il y a des situations qui se répéteront éternellement dans ma vie, ou bien sortir avec mon tapis sous le bras, et aller passer une heure à respirer et me faire du bien. J'ai choisi l'option constructive.