Ecorces : une chimère

Publié le 26 janvier 2011 par Sambuca

Ma bêtise et mon manque d'attention ne me permettent pas de vous montrer aujourd'hui cette chimère mais seulement son porte-greffe. Je faisais des photos d'écorces, donc surtout de troncs, au Jardin des Plantes de Paris. Il faisait froid, en tout cas trop froid pour moi, et dans ce cas je pense trop à mon mal-être. Je n'ai vu la petite croix devant le nom botanique de l'arbre qu'à la maison sur la photo, trop tard pour photographier au-dessus du tronc.

Cette croix devant son nom veut dire que ce n'est pas un hybride, bien que certains l'appellent à tort hybride de greffe, mais une chimère. C'est la deuxième chimère que je découvre au Jardin des Plantes. Retournez voir la première et mes explications sur la nature d'une chimère.

Cette plante est donc composée d'une juxtaposition de tissus de poirier et de cognassier. Le tronc du porte-greffe est certainement celui d'un cognassier car on greffe le poirier sur cognassier et non l'inverse. Et si c'est la multiplication d'une chimère formée ailleurs, elle n'a pu être faite que par greffage sans doute encore sur cognassier.

Pour compléter voici l'écorce d'un vieux cognassier, Cydonia oblonga :

et celle d'un cognassier plus jeune, le mien, âgé d'environ 15 ans :

Vous aurez droit à un reportage complet sur cette chimère, et sur l'autre, quand le temps viendra pour les feuilles, les fleurs, les fruits.

Chimère : juxtaposition des tissus d'un greffon et de son porte-greffe, se produit en général sur une très vieille greffe.

Hybride inter générique : c'est rare mais cela existe (chez l'animal entre l'âne et le cheval par exemple). Un tel hybride est stérile (si ce n'est pas le cas la notion deux genres différents est discutée). Son ADN est hybride mais toutes les cellules portent le même génome.