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L’arbre amoureux

Publié le 28 janvier 2011 par Adamante

Ecrivain 2

L'autre jour, en faisant mes visites, j'étais arrivée chez  Fransua et j'avais laissé un commentaire pour dire mon admiration au sujet des deux photos qu'elles nous présentait :

"De belles photos Fransua, une douce ambiance de mystère. "

suite à quoi elle m'avait répondu :

"merci Adamante, j'ai pu voir que les photos savaient te parler alors si un jour une des miennes te plait n'hésite pas..."

Alors, j'ai observé les photos, je suis entrée en contemplation :

Chat-contemplation-profonde.jpg

C'était facile, car l'ambiance s'y prêtait, il y avait là tout ce qu'une plume peut espérer pour s'envoler vers les étoiles.

Et, rapidement,  la première a commencé à me parler.

Vous savez comment ça se passe, ça commence par un petit murmure, tout doux, une petite idée qui s'insinue, qui cherche son chemin puis qui avance, calmement mais avec détermination.

Les mots s'ensuivent, ils coulent comme une source au dégel, cherchent leur place, se bousculent  et le rythme du poème trouvé, ils s'organisent pour qu'enfin le point final puisse se poser et l'auteur se reposer, satisfait comme il se doit de l'œuvre "majeure" qu'il vient de créer.

Rien de plus beau que son enfant c'est bien connu, alors pourquoi déroger à la règle ?

Voici donc l'œuvre, "majeure", parce qu'elle n'a plus besoin de moi pour vivre, ce qui est somme toute une bonne interprétation du mot, faute d'obtenir par elle ma place à l'Académie. 

L’arbre amoureux

 

Arbre-copie.jpg

Alors bonne lecture, soyez sous le charme et surtout allez visiter les arbres de Fransua, vous m'en direz des nouvelles.

Adamante

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Depuis le temps qu’il rêvait d’attraper la lune…

Tout petit déjà

À peine sorti de terre

Il bouillonnait de sève à vouloir la toucher

Ses rameaux se tendaient, voulant suivre son âme

Qui entourait la belle pour lui chanter l’amour

Quand elle s’arrondissait.

Il rêvait de grandir tous les ans un peu plus

Mais un jour il comprit qu’il ne grandirait plus

Et que jamais ses branches ne toucheraient la belle

Qui miroitait là-haut et qu’il aimait toujours

D’un amour infini.

Puis il devint très vieux

Son écorce durcie

Ravinée par les eaux

Éclatée par le gel

Laissa apercevoir son bois tout affaibli

Il paraît qu’aujourd’hui

Au sommet de son âge

On l’entend soupirer les nuits de pleine lune

Et ses bras décharnés

Dans l’hiver tremblotant

Tentent encore parfois de se hisser vers elle

Afin de lui offrir en cet ultime hommage

Les trésors de tendresse conçus durant sa vie.

©Adamante  

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