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Glandouille et colère

Publié le 22 janvier 2008 par Omelette Seizeoeufs

Sarkozy à Sartrouville (source : Juan qui citent les médias -- voir, sur ces pratiques, la discussion avec flo py sur mon billet précédent) :

"L'idée, c'est qu'on vous va vous donner l'occasion de travailler et d'avoir une formation parce que la vie, ce n'est pas glander (...) On fera ça dans tous les quartiers où il y a eu des problèmes (...) On ne laissera tomber personne mais à une condition : il faut que vous preniez l'habitude de vous lever le matin pour aller travailler ..." "Vous avez bien compris ? C'est donnant-donnant"

Juste une ou deux choses :

1. "donnant-donnant" ? Il faudrait faire un site pour répertorier les idées, propositions, arguments de Ségolène Royal que Nicolas Sarkozy a repris à son compte. (Et il ne faudrait pas oublier dans la liste la "démocratie participative" sous la forme des "Grenelle".)

2. Et surtout, il est important de souligner, encore et encore s'il le faut, comment cette logique "anti-glandouille", "se lever tôt" est construite pour attribuer la responsabilité de la situation des banlieues sur les habitants de ces mêmes banlieues. La misère est toujours la faute des misérables.

S'il suffisait de se lever tôt pour trouver du boulot, ça se saurait. S'il suffisait de se lever tôt pour effacer les discriminations subies par les "personnes issues de l'immigration", c'est-à-dire les "enfants" du colonialisme français, ça se saurait. S'il suffisait de se lever tôt pour changer véritablement une société, ça se saurait.


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