La fin d'un monde
C'est au tour de l'Egypte. Même déroulement qu'en Tunisie : le président se veut ferme, la population ne cède pas, le président se veut encore plus ferme, il fait appel à l'armée, la population ne cède toujours pas, le président annonce des réformes, il annonce un changement de gouvernement, la population ne cède toujours pas.
L'Egypte va faire comme la Tunisie, l'Egypte va se révolter contre son Président. Et Hosni Moubarak devra partir, lui aussi, parce que c'est son peuple qui le fout dehors : "Moubarak, dégage !"
Quelle leçon pour nous, qui nous complaisons dans notre société policée, avec nos petites considérations politiques, la droite, la gauche, les extrèmes, le centre, qui nous arrangeons avec nos consciences et nos compromissions quotidiennes.
Après Ben Ali, c'est Moubarak qui va dégager. C'est déjà écrit dans l'histoire par le peuple Egyptien.
Mohamed Bouazizi est entré dans l'histoire. En se brûlant vif, il a mis le feu à la Tunisie et à l'Egypte. Et d'autres pays voient ce qui se passe, et d'autres vont suivre, et des pays comme la Lybie ou l'Iran observent les évènements d'un oeil très inquiet.
On ne gouverne pas contre son peuple.
Immolez-vous par le feu. Incendiez la moitié du monde.